On se réfère à ce que viennent de vivre les nouveaux bacheliers de la région de Aïn El Hammam. Tout auréolés de leur diplôme, ils devaient entre autres constituer un dossier de demande de bourse, à l’instar de tout étudiant s’inscrivant à l’université. Cependant pour que celui-ci soit complet, il est impératif d’y joindre un chèque barré qu’on ne peut produire qu’après une demande de chéquier au Centre des chèques postaux d’Alger.
Or, une fois toutes les formalités remplies, au début du mois de juillet, nos futurs étudiants ont attendu jusqu’au… 20 décembre, soit près de six mois, pour enfin voir arriver leurs chéquiers. “Il ne reste plus qu’une dizaine de jours pour les délais de dépôt de dossier”, nous dit un de ces étudiants. Il faut aussi savoir, qu’entre temps, ne voyant rien venir, des parents se sont déplacés jusqu’à Alger où on leur a signifié que les carnets de chèques réclamés auraient été envoyés depuis le mois de novembre et qu’il fallait se rendre au chef-lieu de wilaya. Leur inquiétude leur a dicté, alors, de se présenter au bureau du courrier de Tizi Ouzou “où des dizaines de sacs de carnets attendaient d’être distribués et on ne pouvait pas, tous, les ouvrir”, nous dit Saïd, le père d’une étudiante.
Ne pouvant plus rien faire, ils se sont résignés à prendre leur mal en patience. Il y a quelques jours, les fameux documents sont enfin arrivés à destination, après avoir parcouru 150 kilomètres… en six mois ! Il faut reconnaître qu’en matière de vitesse, un escargot aurait mieux fait. Même si elle finit bien, cette aventure mériterait d’avoir sa place dans le livre des records.
Nacer B.
