Farid Yakouben : “Fidèles à nos ambitions”

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La Dépêche de Kabylie : Timezrit truste depuis le changement du coach les premières places du classement, on vous imagine comblé par ce parcours.

Farid Yakouben : C’est effectivement un honorable parcours de la première phase du championnat. Malgré les deux trébuchements injustifiables du début de parcours notre position au peloton du classement répond favorablement aux objectifs fixés à l’intersaison. On s’était fixés un tableau de marche qui consiste à rester fixé dans le trio de tête avant la trêve et Dieu merci on est parvenus. On est donc fidèles à nos ambitions. En 11 matches, on a récolté 21 points sur les 33 possibles avec 06 victoires, 3 matches nuls et seulement 2 défaites. Tout est dit.

Malgré tout, l’EST qui a suivi une préparation d’intersaison couronnée d’une multitude de croisements amicaux a peiné avant de se situer dans la course. Comment expliquez-vous ce léger passage à vide ?

Je n’ai franchement pas vu de passage à vide.

L’accident à domicile face à la JSA (défaite 1-0) est le seul match où nous sommes passés au travers.

D’ailleurs, ce match-là, nous l’avions à notre portée étant donné que nous avions dominé la partie de fond en comble et seule la concrétisation nous avait échappé par excès de précipitation. L’adversaire n’avait que l’unique occasion de but et c’était malheureusement pour nous celle qui avait tué le match. C’est ça le football, quand on joue le titre, il faut savoir réaliser un bon résultat plutôt qu’une bonne rencontre.

De toute façon, ça nous a servi de leçon et on a beaucoup progressé depuis. Ce que je trouve sidérant, c’est que sous prétexte que mes poulains aient effectué une préparation de niveau et coûteuse par-dessus le marché, l’équipe n’a même pas eu droit à des parités aux yeux de quelques prétendus connaisseurs.

Avouez tout de même que ce retard dans la prise de conscience a causé le départ du premier coach et de certains joueurs recrutés pour l’accession.

C’est ce qui se dit et non la réalité des choses. Certes, le retard dans l’efficacité et la cohésion dans le jeu de l’équipe au niveau des trois compartiments et la non-adhésion des joueurs à la discipline du groupe ont quelque peu provoqué le mécontentement. Certains, pour ne pas dire la totalité de l’effectif, n’étaient pas à l’aise sous la houlette du coach et d’ailleurs ils l’avaient clairement signifié par des absences massives aux entraînements. D’autre part, nous avions pris des engagements avec le parraineur et nous devons les honorer. Concernant certains joueurs libérés, les moyens ne nous permettent pas de satisfaire les besoins d’un aussi grand nombre de joueurs, c’est pourquoi on a opté pour la réduction de l’effectif.

La jeune formation de l’EST a un statut à défendre, un palmarès qui compte dans le football de la Régionale et qui suscite des attentes légitimes.

Depuis sa création en 2004, l’EST a toujours défendu avec succès son statut. Cette année encore et depuis le début de saison, nous sommes favoris et nous répondons présents, c’est ce qui me donne entière satisfaction. Après, on cherche la petite bête, le grain de sable. Il suffit de jeter un coup d’œil sur notre classement amplement mérité. Nous n’avons rien usurpé, simplement nous sommes fidèles à nos ambitions.

Est-ce que vous vous attendiez à une relance aussi efficace après votre prise en main de la barre technique ?

Notre préparation sur les hauteurs a été très bonne, donc sur le plan physique-le plus à craindre-mes joueurs sont au top. Il a suffit de quelques réglages techniques et surtout d’ordre psychologique pour remettre la machine en rails, et c’est comme ça qu’on maintient le cap à bonne destination inch’Allah.

Est-ce qu’une équipe vous a impressionné en cette première moitié de championnat ?

Chaque année, c’est la routine. Toutes les équipes font un très bon début de saison et deviennent toutes embêtantes avec des compartiments solides et des animations offensives à vous laisser les craindre, mais rares sont celles qui tiennent la cadence à force du cumul des difficultés. A la limite, il y a nécessité d’être vigilant devant les équipes du littoral à la conquête du trône. Il y a aussi nos voisins car les derbys ne sont pas faciles à gérer, surtout lorsqu’il y a une forte pression.

L. Beddar

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