En dépit de moult déperditions dans leurs rangs, caractérisées essentiellement par des éliminations, des arrestations et même des redditions, les hordes intégristes tentent de se redéployer dans la wilaya de Tizi-Ouzoun où l’on assiste à un retour inquiétant des attentats çà et là à travers les quatre coins de la région. Mercredi dernier dans la soirée, les islamistes armés, de l’ex-GSPC qui opèrent, désormais, sous l’appellation d’El Qaïda Maghreb, sont revenus à la charge pour justement signer pas moins de six attentats ayant ciblé les structures des forces de sécurité. D’ailleurs, simultanément, les irréductibles ont essayé, sans doute, de faire un coup spectaculaire dans la région. Toutefois la vigilance des services de l’ordre, toujours sur le pied de guerre, surtout après plusieurs attentats, a su comment avorter ces assauts qui ont été d’ailleurs déjoués sans pour autant enregistrer de victimes dans les rangs des forces de sécurité. Il était, selon nos sources, environs 21h, lorsque les structures en question commencèrent, dit-on, à essuyer les premiers tirs des groupes armés.
Attentat avorté contre le commissariat de police à Azazga
Dans la ville d’Azazga, c’est le commissariat de police qui a été ciblé d’attaques terroristes. Or, l’intervention, au pas de charge, des policiers ayant usé même, des balles traceuses pour donner l’alerte en vue certainement de faire venir des renforts. Craignant, ainsi, un cinglant revers, les islamistes armés ont dû, en un laps de temps assez court, prendre la tangente probablement du côté de la forêt de Yakourene, l’un de leurs lieux de repli. Toujours dans la ville d’Azazga, les sbires de l’ex-GSPC ont également ciblé un barrage mixte à la sortie de la ville et sur la route allant vers le village Cheurfa n’ Bahloul. C’était à la même heure que les hordes intégristes allaient commettre leur forfait. Cependant, les irréductibles furent repoussés par les forces de sécurité. Hormis le célibataurium de la police qui a été un peu endommagé, aucune victime n’a été enregistrée. Hier, dans la région, les forces de sécurité ont redoublé de vigilance avec des barrages filtrants dressés notamment sur la péripherie de la ville. Il y a lieu de souligner par ailleurs, que le versant est de la wilaya, à savoir la daïra d’Azazga et particulièrement la commune de Yakourène connaît ces jours-ci, un mouvement des groupes terroristes qui continuent d’écumer les forêts de la région où plusieurs attentats ont eu lieu. Le dernier remonte au début du mois de décembre en cours où un garde communal a été blessé lors d’une attaque contre un véhicule d’approvisionnement du campement de l’ANP stationné dans la localité depuis l’été dernier. Il est aussi utile de rappeler, en outre, que la forêt de Yakouren allait en juillet dernier, abriter un congrès du GSPC en vue de la nomination du nouveau chef de cette organisation terroriste. Cette tentative d’organiser un regroupement est précédée de trois attaques avortées contre la siège de la Garde communale, le détachement militaire et la brigade de la gendarmerie. Le bilan a été un sacré coup pour l’ex-GSPC dont trois éléments ont été abattus. Depuis, l‘armée s’est redéployée, avec armes et bagages, dans la localité avec pour but d’enclencher de vastes opérations de ratissages qui se sont soldées par la mise hors d’état de nuire d’une dizaine de terroristes et de la distraction de plusieurs casemates. Un camp d’entraînement a été également découvert.
Un détachement militaire attaqué à Aïn Zaouia
Toujours, aux environs de 21 h, le détachement militaire de Aîn Zaouia, dans la daïra de Draâ El Mizan au sud de la wilaya, le détachement de l’ANP a fait l’objet d’une attaque terroriste avortée. Selon des informations concordantes, un groupe terroriste dont le nombre n’a pas été déterminé, avait pris pour cible cette infrastructure militaire, à la faveur de la nuit. Cette attaque à été immédiatement repoussée par les forces de sécurité ayant répliqué, de suite, pour mettre en échec l’attaque terroriste. Dès lors, les éléments de l’ANP épaulés par la Garde communale, ont enclenché une vaste opération de ratissage dans la forêt de Boumehni qui est, depuis mercredi dernier, passée au peigne fin. Les soldats de l’armée procèdent, ainsi, à l’ouverture des pistes à l’aide de bulldozers et autres matériels dans les bois, susceptibles d’être le véritable lieu de refuge pour les individus armés. Galvanisés, sans doute, par les informations que leur aurait fourni le terroriste qui s’est rendu, mardi dernier, à Boghni, les soldats de l’ANP avancent lentement mais sûrement vers les bases-arrière du GSPC. On parle d’ailleurs, d’un important groupe terroriste qui serait encerclé dans les forêts environnantes. Tout le secteur Boumehni, de Guergour et même d’Amjoudh est actuellement bouclé par l’armée qui pilonne et bombarde en continu ces massifs forestiers. Non loin de là, aux Ouadhias, lundi écoulé, un terroriste a été arrêté, un engin explosif dans le sac, à la station de fourgons. Cela sans parler des deux autres éliminés, il ya de cela dix jours, à Bounouh.
Le siège de la Garde communale ciblé à Aït Ourezdine
La commune de Tadmaït n’a pas été épargnée. Simultanément à celles citées précédemment, le siège de la police municipale de Tadmaït, établi au village de Aït Ourezdine, a été, lui aussi, ciblé par un acte terroriste mais avorté par les forces de sécurité qui appréhendaient certainement ce genre d’attaques surtout lorsqu’on sait que cette caserne est située aux portes d’un endroit boisé qui facilite le repli des terroristes.
La réaction des gardes communaux a permis de repousser l’assaut des irréductibles qui ont dû, après quelques minutes d’échange de coups de feu se volatiliser dans la nature à la faveur de l’obscurité On parle de deux blessés, mais sans gravité, de côté des membres de la police municipale. Il faut rappeler que le tronçon routier desservant le village d’Aït Ourezdine est difficilement accessible notamment après la tombée de la nuit où l’on peut buter à n’importe quel moment sur un faux barrage. Durant le mois de ramadhan dernier, trois gardes communaux ont été assassinés sur la même route en plein jour alors qu’ils étaient à bord d’un fourgon de transport de voyageurs quand ils furent surpris dans un faux barrage dressé à mi-chemin entre Tadmaït et Aït Ourezdine. Depuis, la vigilance a certainement redoublé chez les forces de sécurité qui sont parvenus à déjouer l’attentat de mercredi dernier.
Accrochage à Tizi Gheniff
Un accrochage entre les forces de sécurité et un groupuscule de terroriste sa eu lieu, mardi, dans la soirée, à la sortie de la ville de Tizi Gheniff. C’est un barrage mixte de l’armée qui a été ciblé par cette attaque qui a été heureusement avortée par les forces de sécurité qui ont repoussé le groupe d’individus armés, contraints par la suite de se replier dans les maquis. Ces derniers ont été hier et avant-hier, ratissés par les forces de sécurité. Il y a lieu de noter que tout comme Boghni et Draâ El Mizan, la region de Tizi Ghennif est, elle aussi, en proie à des actes terroristes.
Deux militaires blessés à Mizrana
Quatre heures avant les attaques simultanées contres les structures des forces de sécurité, un attentat à la bombes suivi d’un accrochage a eu lieu dans le village Talla Mimoun, à quelques encablures de la forêt de Mizrana. Deux bombes de fabrication artisanale, probablement connectées à un appareil de la téléphonie mobile ont explosé au passage d’un convoi militaire. La déflagration de l’engin explosif est suivie d’un accrochage. Deux éléments de l’ANP ont été blessés. Ces derniers ont été évacués vers l’hôpital de Bordj Ménaïel.
A.H.
