Les licenciés en langue et culture amazighes ne décolèrent toujours pas, en raison principalement de l’absence de débouchés professionnels, que ce soit dans la Fonction publique ou encore dans le secteur économique. Ainsi, ils s’interrogent encore sur cette discrimination qui les frappe comparativement à leurs camarades licenciés en d’autres langues (arabe, français, anglais…) dans les recrutement particulièrement dans le secteur de l’éducation.
“ Nous sommes convaincus qu’il y a une volonté de nuire à l’enseignement de tamazight ”, diront deux jeunes filles diplômées de l’université Mouloud-Mameri de Tizi Ouzou qui cherchent, depuis déjà une année, un emploi.
En effet, après la sortie politicienne des députés islamo-conservateurs à l’APN qui exigent la transcription de cette langue nationale en caractères arabes en s’immiscant dans un domaine qui relève exclusivement de la linguistique, et par ricochet, des spécialistes. Voila qu’une autre politique non moins complexé révélée au grand jour dans beaucoup de régions berbérophones, notamment à Tizi Ouzou où l’austérité dans l’octroi des postes budgétaires est le secret de Polichinelle.
En effet, plusieurs collèges et surtout écoles primaires ne sont toujours pas dotés d’enseignants de tamazight. Dans la circonscription de Maâtkas à l’instar, sans aucun doute, d’autres régions, des centaines d’élèves n’étudient toujours pas leur langue maternelle.
Nous pourrons citer, à titre illustratif, les collèges d’Ighil-Aouéne de Berkouka et plus d’une dizaine d’écoles primaires dans la daïra de Maâtkas où tamazight n’est tout bonnement pas dispensée. Pourtant, des centaines de diplômés en la matière chôment. Ainsi, cette histoire de “ tamazight di lakul ” n’est encore que pure chimère, voire affabulation. Des parents d’élèves qui ont pris attache avec nous n’ont pas manqué de cacher leur révolte “ l’argent coule à flots dans nos caisses pourtant, qu’est-ce qui empêche l’Education nationale de créer davantage de postes budgétaires ?.
Nos enfants s’interrogent également sur la question sans parler de ces centaines de licenciés en tamazight qu’on leurre ”, c’est dire que tout le monde reste encore perplexe, surtout quand nos officiels prétendent avoir vulgarisé l’enseignement de cette langue nationale dans toutes les régions berbérophones
En tout cas, on croit savoir qu’un collectif de parents d’élèves de Maâtkas et de Souk El Tenine compte officiellement saisir Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Education nationale au sujet de cette trop vieille revendication, qui pour l’heure n’est toujours pas satisfaite.
Idir Lounas