»Les débutants et les contractuels convoqués à la correction »

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A 24 heures du coup d’envoi des examens du baccalauréat, le Syndicat national des enseignants du secondaire et du technique (CNAPEST) a décidé de surseoir à l’action ayant trait à la rétention des notes, enclenchée depuis le 24 février dernier. Ce syndicat qui n’arrive pas à avoir son agrément souligne, par la voix de son porte-parole, Meziane Meriane, que le déroulement du bac ne sera en aucun cas perturbé. « Nous ne toucherons pas au bac » a-t-il dit, avant d’ajouter : « Notre seule préoccupation est de préserver l’intérêt de nos élèves ». C’est la raison principale pour laquelle les enseignants ont jugé utile de faire une halte à leur mouvement de protestation, qui, en réalité, est loin de connaître son épilogue. C’est du moins l’impression que donne Meriane Meziane qui se veut d’un côté rassurant et de l’autre menaçant. Rassurant, lorsqu’il dit que cette année scolaire sera achevée dans de bonnes conditions. Menaçant, en mentionnant que si le département de M. Benbouzid ne répond pas, cette fois-ci, à leur cris de détresse, des actions de grande envergure seront enclenchées dès la prochaine rentrée. « Cela ne sera que partie remise », a-t-il menacé sans pour autant écarter l’éventualité de mener une action commune avec les autres syndicats relevant du secteur de l’éducation. Toujours sur le même ton et avec la même détermination, Meriane a attesté que tous les enseignants sont attachés à leur syndicat, et ils n’attendent qu’un communiqué pour revenir à la charge et rebondir une fois de plus sur le terrain. Ce dernier a longuement insisté sur ce point, comme s’il voulait prouver au département de Benbouzid la représentativité de son organisation sur le terrain. Preuve à l’appui, le n°1 du CNAPEST a affirmé que les sit-in observés mardi dernier devant les académies dans plusieurs wilayas du pays dénotent clairement la mobilisation des enseignants. La levée des sanctions et l’arrêt des poursuites judiciaires enclenchées à l’encontre de sept enseignants et l’ouverture du dialogue sont les trois points revendiqués par ces derniers. A la question de savoir si les enseignants affiliés au CNAPEST ont été appelés pour la correction des copies du bac, Meriane a déploré que les convoqués sont soit des débutants, soit des contractuels. Il a même indiqué qu’il a eu des anomalies graves dans ce cadre-là. A titre d’exemple, il a avancé qu’a Blida, la direction de l’éducation a convoqué un enseignant décédé depuis longtemps. « lI y a des profs qui n’ont jamais eu de classes de terminale et ont été convoqués pour corriger « . Peut-on comprendre par cette déclaration que les examens du bac risquent d’être discrédités ? Par ailleurs, le CNAPEST prévoit de tenir un conseil national extraordinaire le 16 juin. Il sera question de passer en revue toutes les données en relation avec le mouvement du CNAPEST et de sortir avec une décision relative aux futures actions à entreprendre. « La balle est dans le camp de Benbouzid et il n’a qu’à assumer les conséquences de sa décision. Dans tous les cas de figure la responsabilité lui incombera », conclut l’animateur de la conférence de presse.

Wassila Ould Hamouda

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