Centenaire de la naissance de Cheikh Saddek El Bjaoui

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Ils ont dit :

l Sid Ali Baba Ahmed : “Je n’ai jamais imaginé qu’il arriverait le jour où l’on rendrait un hommage aussi grandiose à Cheikh Saddek El Bjaoui. Je me souviens de l’année 1964 durant laquelle j’avais créé une troupe musicale au lycée Djamel Eddine El Afghani de Mascara. Mon objectif était de semer une graine d’andalou dans cette ville où cheikh Saddek El Bjaoui m’avait envoyé. Sincèrement, j’ai été ému lorsque j’ai appris que les enseignants de l’Orchestre de Mascara qui s’est produit durant ce centenaire étaient mes élèves. Ce qui prouve qu’il y a eu continuité. Ensuite, après Mascara, deux ans plus tard, Cheikh Saddek El Bjaoui m’avait envoyé à Oran et, à partir de Béjaïa, il m’envoyait le programme des activités que je devais faire. Donc, notre maître avait contribué au développement de notre patrimoine culturel à travers toute l’Algérie, et cela, en envoyant ses élèves un peu partout. Concernant l’école qu’il a fondée en 1963 à Béjaïa, elle a la particularité de travailler les trois genres de l’andalou : la sanaâ d’Alger et le malouf de Constantine, et cela, au moment où toutes les écoles algériennes sont spécialisées en un seul genre. J’aimerais profiter de cette occasion pour répondre aux mauvaises langues qui prétendent que cheikh Saddek El Bjaoui avait renié ses origines alors que, non seulement il était très attaché au royaume des coucous (village de l’exMichelet en Kabylie), mais à ce jour, ses enfants s’y rendent au moins une fois par an. De plus, Cheikh Saddek El Bjaoui était aussi un enfant du peuple et le flambeau de la musique andalouse en Algérie. Quant à sa ville natale, Béjaïa, elle peut se vanter d’avoir assuré la relève grâce au travail de base des anciens”.

l Cheikh El Mouhoub Chenna : “Cheikh Saddek El Bjaoui était quelqu’un d’aimable et de compréhensif avec ses élèves musiciens. Mais, quand il s’agissait de travailler, il était strict et sévère.

De plus, il accordait la priorité à l’éducation et aux études de ses élèves qu’il considérait comme ses enfants. Enfin, je tiens à signaler que Cheikh Saddel El Bjaoui n’a jamais fait de discrimination et a donné à tous ses élèves leur chance, chacun à tour de rôle”.

l Sid Ahmed Serri : “Dès que j’ai été informé de la célébration du centenaire de la naissance de cheikh Saddek El Bjaoui, je n’ai pas hésité à répondre présent, car j’attendais un événement grandiose de ce genre depuis longtemps.

Durant ces trois jours, en plus des anciens élèves du maître qui lui ont rendu hommage, j’ai été émerveillé par le niveau de la relève, en particulier l’actuelle association de Béjaïa, à sa tête M’hamed Raïs.

Ce dernier porte un lourd fardeau, celui de tenir le flambeau de la continuité et transmettre ses connaissances à la génération à venir afin de préserver ce patrimoine plein de richesses”.

Kamel Souami

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