La jeune association scientifique dénommée “Tafath” de M’kira vient de lancer une section d’aphabétisation en faveur des jeunes filles et des femmes de la localité. Cependant, cette louable initiative touche plus particulièrement les femmes habitant non loin du chef-lieu de commune de Tighilt-Bougueni.
“Actuellement, la section compte vingt et une jeunes filles et femmes, alors que les cours se déroulent jusqu’à maintenant dans de bonnes conditions au niveau du collège d’enseignement moyen “Frères-Boufattah” et sont assurés par une enseignante universitaire vacataire”, nous déclare M. Smaïl Hadjeb, qui n’exclut pas la possibilité d’ouverture d’une seconde section prochainement, d’autant plus que des dossiers d’inscription sont quotidiennement réceptionnés.
Par ailleurs, notre interlocuteur nous confie que le Centre national de lutte contre l’analphabétisation prend en charge, non seulement les manuels nécessaires mais encore la rémunération des enseignants. En outre, l’association scientifique “Tafath” tient également un point d’informations en collaboration avec le CIAJ. “Il est vrai qu’à ce jour—, c’est-à-dire depuis deux années que nous existons— nous n’avons pas encore un siège au niveau du chef-lieu de commune. Nous attendons l’achèvement des travaux de la nouvelle Maison de jeunes pour pouvoir en disposer. Mais qu’à cela ne tienne ! Nous avons quand-même l’aide non seulement de l’association des activités de jeunes de M’kira, laquelle a mis son local à notre disposition, mais aussi les encouragements de notre P/APC, en l’occurrence M. Fahem Mohamed Chérif, qui nous assure de son soutien”, nous confie encore M. Smaïl Hadjel. Rencontrées alors qu’elles sortaient du collège où elle rêvaient de faire leur entrée, trois jeunes filles n’ont pas manqué, malgré une certaine gêne, de nous exprimer leur satisfaction.
“Nous savons maintenant ce que c’est d’être analphabète. Nous allons essayer au moins d’apprendre à lire sur les boîtes des médicaments et écrire ce que nous avons à retenir”, nous déclare l’une d’entre elles.
Esssaïd N’Aït Kaci
