50 hectares de tissu végétal partis en fumée

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Un nouvel incendie, le troisième dans la région en moins de dix (10) jours, a pris départ vendredi dernier aux environs de 13 h à proximité du village Imesdhourar, sur les hauteurs de la commune de Saharidj.

Ce nouveau sinistre survenu sur un terrain fort accidenté et inaccessible aux véhicules de la protection civile ne s’éteindra qu’après avoir atteint la partie rocheuse à proximité d’Assouel, en calcinant tout sur son passage.

Les éléments de la protection civile, ceux du parc national du Djurdjura (PND) et de la circonscription des forêts n’ont fait qu’observer de loin la progression des flammes poussées par des vents dominants sur un terrain composé de chênes verts, genévriers et des végétaux herbacés. C’est un incendie dont l’unique moyen de le circonscrire reste la voie aérienne. Bizarrement, l’hélicoptère dont a été dotée la protection civile de la wilaya de Bouira depuis plusieurs années avec aménagement d’une piste d’atterrissage à Tikjda et la formation de plusieurs agents de ce corps paramilitaire et ceux des forêts n’a jamais été utilisé dans la lutte anti-incendie.

D’autant plus que la région est prise en sandwich entre deux proches barrages, celui de Tilesdit dans la commune de Bechloul et Taksebt dans la wilaya de Tizi-Ouzou d’où l’hélicoptère de la protection civile pourrait s’approvisionner en eau et revenir rapidement vers les lieux de l’incendie. Cet appareil a été inauguré en grande pompe par le ministre de la jeunesse et des sports et depuis, on n’en entend plus parler. Un seul de ces appareils pourrait intervenir aux quatre coins de la Kabylie et réduire la catastrophe des incendies en séries qui ravagent cette région chaque année, causant de considérables dégâts dans le tissu forestier et les terrains agricoles voire même dans les habitations et les troupeaux de cheptel.

Les lieux sur lesquels s’est déclaré ce nouvel incendie constitue le refuge traditionnel des singes et, à un moindre degré, des hordes de sangliers et des dizaines d’autres espèces animales qui iront comme par le passé se réfugier à proximité des villages limitrophes tels que Ath Illiten, Islane, Agouilal et commettre à leur tour des ravages dans les cultures.

Une bonne partie de la superficie léchée par les flammes fait partie des parcours de pâturages traditionnels collectifs qui bénéficient à la tribu Ath Yaala de la commune d’El-Adjiba et d’autres villages de montagne de Saharidj à savoir Ath Illiten et Ath Hamad.

O. S.

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