Le bac à vingt kilomètres

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183 élèves scolarisés au lycée de Béni Maouche ont plié bagages pour aller passer leur baccalauréat dans une ville située à plus de…20 kilomètres de leurs domiciles respectifs. La raison est qu’aucun centre d’examen n’est ouvert au niveau de leur daïra de résidence, au moment, où pas moins de trois établissements sont prévus pour accueillir les épreuves de cet examen à Seddouk, qui n’est que la daïra limitrophe à la leur. Pour rallier cette localité, les potaches seront contraints de se lever tous les jours aux aurores pour quémander une place dans un hypothétique fourgon de transport en commun. Certes un hébergement en internat est prévu pour ceux qui le désirent, mais rares les apprenants qui s’y inscrivent à cause de l’incommodité caractérisant ce régime bien nouveau pour eux. Quelques-uns parmi ces infortunés ont du recourir à la réservation d’un minibus leur permettant de rallier leurs centres d’examen dans des conditions assez commodes. Pour ceux qui n’ont pas cette chance, ils passeront leur bac dans des conditions de déconcentration assez incommodantes. L’ouverture d’un centre d’examen à Béni Maouche est fortement souhaitée et ce ne sera que justice pour des dizaines de potaches fortement lésés. Il existe, peut-être, une réponse à cette question qui taraude les esprits mais elle est loin d’être à l’ordre du jour de la tutelle qui continue à narguer les habitants des zones enclavées.

A.M.A.

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