Une jeunesse en plein marasme…

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En effet, des élections dont les citoyens n’attendaient aucunement des miracles mais qui ont tout de même le mérite de venir rappeler aux décideurs qu’à une quarantaine de kilomètres de la capitale des Hammadites se noie une commune historique nommée Melbou au point où l’on croyait qu’elle deviendrait une “charogne” convoitée de toute part par des “percnoptères”.

C’est que vraiment la vie est de plus en plus dure dans cette région classée à juste titre au rang des communes à promouvoir. Mais de quelle manière ? Le chômage fait depuis des décennies des ravages au sein de la population. Aucune tranche d’âge n’est épargnée. Jeunes, hommes, femmes, diplômés où non, tout le monde est à la merci de ce fléau social, anéantissant les volontés et alimentant les rangs de ces désespérés qui finissent par grossir les effectifs des réseaux des malfaiteurs ! “Le mal sera d’autant plus grand quand tous ces marginalisés atteindront l’âge adulte et deviendront pères de famille jouissant d’une certaine stabilité, sans toutefois vouloir prédire des jours plus sombres pour cette région qui respire un tant soit peu grâce à l’apport des émigrés, transport, commerce… ; que ferait-on le jour où cette ressource viendra à se tarir ?” commente un jeune père de famille, qui pointait un doigt vers la montagne disant : “Ces forêts de chênes-lièges offraient, il n’y a pas longtemps du travail et nourrissaient des familles, en l’espace de quelques années, elles ont perdu toute leur couverture végétale pour offrir un visage apocalyptique”.

Pour les routes et l’eau potable, c’est une chimère ! ce sont les autres sempiternels problèmes des habitants. Sur les 47 km2 que compte la commune, aucune route n’est goudronnée convenablement ; résultat, crevasses, nids-de-poule, glissements, tout est pratiquement à refaire. “Seule une enquête permettra de faire toute la lumière sur ces milliards jetés en l’air !” nous a déclaré un autre citoyen. Côté santé, le manque de couverture médicale, les structures “AMG” petites unités de soins de montagnes sont quasi-inutiles et le service des urgences le plus proche se trouve au chef-lieu de la daïra Souk El Tenine. Imaginez ce qui arrivera si une personne venait à tomber malade à Tasefsaft, Tarikt, Imeloueche, Bouhiane ou à Sahel. C’est plutôt une mort avérée ! Qu’a-t-on fait pour atténuer les souffrances du citoyen et changer la situation dans laquelle est noyé les citoyen ? Qu’a-t-on changé dans cette commune touristique qui n’a besoin que de véritables hommes capables de relever les défis ? “Si vous espérez un changement, n’hésitez pas à voter pour notre liste”, répondaient les candidats lors de la dernière compagne. “Des jeunes continuent de croupir dans les geôles de la maison d’arrêt de Kherrata pour avoir manifesté leur colère après la proclamation des résultats du scrutin”, s’indigne un jeune célibataire. En somme, le ras-le-bol est total et tout présente, désormais, des indices de mauvais augure au point où l’incertitude pointe le bout du nez.

R. Zerrouk

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