Une célébration digne

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Ce que l’on doit retenir de la célébration du centenaire de la naissance de Cheikh Saddek El Bjaoui, qui s’est déroulée à l’université de Béjaïa du 26 au 28 décembre 2007, c’est que la manifestation a été une totale réussite, cela, même si l’absence du Dr Zahia Dali-Bouchemal et de Hadj Mohamed Tahar Fergani a été remarquée. Rachid Baouche et Cheikh El Ghaffour, quant à eux, ont été contraints de s’absenter durant la dernière soirée pour des raisons familiales pour le premier cité et de la terrible nouvelle pour le second, à savoir, le décès d’un violoniste de l’orchestre de Nédroma. Pour revenir au centenaire de la naissance de Cheikh Saddek El Bjaoui, c’est son fils cadet, (Rochdy Bouyahia), président de l’association culturelle Ahbab Cheikh Saddek El Bjaoui (ACACSB) qui a ouvert la grandiose manifestation, juste avant la représentation de l’orchestre andalou de l’ACACSB avec (Sofia Funas, Yasmine Bouyahia, Slimane Rekam et Rachid Bencheikh ).

Pour cette première soirée, les invités d’honneur présents étaient : Cheikh El Ghaffour (Nédroma), Cheikh Kaddour Dersouni (Constantine) Abdelkader Bendaâmèche (Mostaghanem), Nasreddine Baghdadi (Tlemcen) sans compter les bougiotes : Sid-Ali Baba Ahmed, Mohamed Triki – Yamani, Djamil Aïssani et Mohamed Messaoudi.

Par ailleurs, une exposition de photos et d’articles de presse s’est tenu dans le hall de l’auditorium de l’université de Béjaïa durant les trois jours de la manifestation. Jeudi, la deuxième journée a débuté par des conférences ayant pour thème «Vie et oeuvre de Cheikh Saddek El Bjaoui» présentées par le Dr Mourad Guellil, président de l’association musicale «El-Assala El-Andaloussia» d’Oran, puis par Fatah Imloul, chercheur et musicologue de l’ACACSB. Le Dr Zahia Dali-Bouchemal n’ayant pu se déplacer à Béjaïa, sa thèse de doctorat intitulée “La poésie populaire bougiote, le cas Cheikh Saddek El Bjaoui” a été lue par Yacine Boudraâ. La projection d’un documentaire data show et entretiens sur la vie du Cheikh a également eu lieu. Durant la soirée, les festivités ont débuté par l’orchestre andalou «El-Rachidia» de Mascara, puis celui d’Oran (Al-Mansoura) qui a accompagné Leïla Benm’rah, Réda Doumaz, style chaâbi d’Alger, et enfin, Abdelkader Stambouli et Kherbeche accompagnés par l’orchestre de l’ACACSB.

Les invités d’honneur de cette deuxième soirée se nommaient : Sid-Ahmed Serri (Alger), Réda Bestandji (Alger), M’hamed Ferhat (Alger), Cheikh Mouhoub Chenna (le doyen de l’ACACSB), Mokrane Agaoua (Tizi Ouzou), M’Hamed Messaoudi (Béjaïa) et l’un des fils de Cheikh Saddek El Bjaoui, Réda Bouyahia. Notons qu’une distribution de diplômes d’honneur a eu lieu pour clôturer cette deuxième soirée. La troisième et dernière journée, vendredi a vu la distribution de cadeaux, avant les représentations des deux orchestres de l’ACACSB (andalou et chaâbi), qui ont accompagné M’hamed Raïs et Amar Rabet (ancien élève du Cheikh établi actuellement à Alger) ce dernier a interprété une qacida de Sidi Lakhdar Benkhlou. Pour clôturer le centenaire de la naissance de Cheikh Saddek El Bjaoui, la parole a été donnée aux participants et aux invités lesquels, en plus des témoignages, ont fait le bilan de cette grandiose manifestation.

Il était près de une heure du matin, lorsque le public a quitté l’auditorium du campus de Targa Ouzemour.

Les héritiers de l’illustre maître n’ont pu retenir leurs larmes tant ils étaient émus. Cheikh Saddek El Bjaoui qui aurait eu 100 ans le 17 décembre 2007 a aujourd’hui trois fils (Réda, Djemil et Rochdy) et deux filles (Fadila et Badiaâ).

Kamel Souami

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