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Les maraudeurs disputent les quelques olives aux étourneaux

l Riche en oliveraies, le grand village d’Ichoukrène, relevant de Draâ El Mizan qui est située à 8 kilomètres environ connaît cette année une des plus mauvaises saisons oléicoles de son existence. “La récolte est si faible qu’il est impossible à beaucoup de familles de se rendre dans leurs oliveraies pour ne pas perdre leur temps car elles ne ramasseront presque rien”, nous raconte ce villageois qui n’hésite pas à nous parler des saisons providentielles avec des oliviers qui croulent sous le poids de leurs branches. Aussi, cette situation profite aux maraudeurs qui ont tous les champs à leur merci, d’autant plus que personne ne peut les empêcher. Nous n’avons rien à faire de toute la journée autant en profiter pour chercher les olives sur les arbres ; cela nous fait énormément plaisir de grimper toujours plus haut, et ce malgré les dangers” dira ce collégien très hardi en ajoutant que les olives sont revendues à raison de 40 DA le kilogramme à l’épicier du village. Voyant passer une colonie d’étourneaux, les villageois présents ont de la peine pour eux. “Pauvres oiseaux ! Leur arrivée annonce toujours que nos olives donneront un bon rendement, c’est pour cela que nous étions toujours heureux de leur offrir une part mais cette année ils sont concurrencés par les maraudeurs qui ne leur ont rien laissé, alors nous n’aurons pas le plaisir de les voir survoler plusieurs fois notre village”, se lamente ce villageois.

Essaid N’Aït Kaci

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