La sécurisation des canalisations de transport des hydrocarbures a été, hier, au centre du débat de l’émission « Invité de la rédaction », sur les ondes de la Radio nationale.
Ainsi, Hocine Chekired, vice-président chargé du transport par canalisation à Sonatrach, fera savoir d’emblée que réhabiliter et sécuriser les canaux et ouvrages d’art de transport de gaz et de pétrole sont les préoccupations actuelle de la première entreprise algérienne Sonatrach. Divers raisons sont derrière cette réaction. Pour ce faire, il a mentionné trois points importants.
Il s’agit, en premier lieu, selon l’orateur, du vieillissement des installations, 40 % du réseau de canalisations national ayant plus de 30 ans. Il citera, à titre d’exemple, le pipe reliant Hassi Messaoud à Bejaia, datant de 1959. S’ajoute à cela l’augmentation sensible de la production à évacuer, le passage de 750 000 barils/jour, aujourd’hui, à 1,5 million de barils/jour à l’horizon 2012 pour les hydrocarbures liquides et également l’augmentation de la production de gaz à 85 milliards de m3 ainsi que le développement de nouveaux champs au Sud. Enfin, il terminera par l’urbanisation accélérée du pays qui a entraîné l’extension des zones d’habitation et l’empiétement des périmètres de protection des canalisations. Dans ce contexte, il reviendra, sur l’exemple, déjà cité, de Hassi Messaoud. A ce propos, il dira que celui-ci peut être considéré aujourd’hui comme un exemple type d’empiètement (sur les canalisations et sites pétroliers) qui n’a pas été pris en charge à temps, ajoutant-le laisser-faire, a conduit à une urbanisation incontrôlée et à des constructions tous azimuts aux alentours des périmètres et des zones pétrolières. Ceci, estimera-t-il, a engendré un problème de sécurité qui a abouti à la nécessité de déplacer toutes ces constructions. Devant cet état de fait, la Sonatrach a décidé de réagir «vigoureusement». De ce fait, à l’apparition de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, une partie du programme de développement et de réhabilitation arrêté au plan 2008-2012, soit 80 milliards de dinars, ont été consacrés pour la réalisation de ce programme de réhabilitation et de mise à niveau des ouvrages d’art des transports. Ce programme, faut-il le rappeler, va concerner, entre autres, les inspections, les réhabilitations, les réparations, les déviations de certains tronçons traversant les agglomérations, les acquisitions des équipements, la mise à niveau des réseaux anti-incendies, les systèmes de télésurveillance au niveau de nos installations et enfin les études sur les dangers de l’environnement.
Signalons par ailleurs que ce thème, la sensibilisation sur la sécurisation des canalisations transports des hydrocarbures, a fait l’objet d’une conférence organisée hier par Sonatrach et rehaussée par la présence de Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines.
Nabila B.
