La passerelle étant établie entre Sétif et Genève, y aura-t-il un retour d’écoute durant le prochain festival ?
Le pont entre Sétif et Genève a été établi il y a un siècle et demi au moment où le fondateur de la Croix-Rouge était venu à Sétif où la compagnie génévoise était établie. Il était venu rejoindre Napoléon qu’il retrouva en Italie. Le Festival du film oriental de Genève qui en est à sa quatrième édition, a toujours eu des collaborations depuis plusieurs années. On a suivi toutes les stations, Annaba, Gardaïa, Tlemcen et cette année à Sétif. On a profité de cette occasion pour établir un véritable pont à travers deux programmes, le premier, il s’agit de montrer un panorama du cinéma suisse, avec un intérêt particulier pour le cinéma de la jeunesse suisse. On a une vingtaine de films ; 6 longs métrages, plusieurs courts métrages et 4 documentaires.
Le Festival de Genève pour bientôt ?
Le Festival du film oriental de Genève, est prévu pour avril prochain dans sa quatrième édition. L’année passée, on a présenté des films au même titre que cette année. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec Assad, nous avons été soutenus par les différents organismes d’ici et là-bas pour montrer à quel point la Suisse est impliquée dans les projets de coopération en direction de la jeunesse. Nous avons eu le soutien du département des Affaires étrangères (Suisse) et la ville de Genève, c’est grâce à eux qu’on est ici. 15 Suisses nous ont accompagné certains pour accompagner les films projetés et d’autres sont dans le jury (Jean Luc Bideau, connu et reconnu mondialement), le reste des membres sont des encadreurs. On a monté des ateliers de formation et de sensibilisation aux métiers du cinéma. Au cours de cette semaine, on travaillera durement et en fin de semaine on réalisera des cours métrages avec les stagiaires qui auront connu les différentes étapes de réalisation d’un film. Ces films seront projetés ici, lors de la cérémonie de clôture et à Genève en avril prochain, lors de la quatrième édition du Festival de Genève.
Concrètement et avec précision, quel sera le retour d’écoute ?
Concrètement, le premier retour d’écoute, est le fait que les jeunes Algériens rencontrent les jeunes Suisses, ainsi que leur encadrement par des professionnels. C’est déjà un bouillon culturel scelleé par la collaboration dans le travail durant toute une semaine.
Y aura-t-il des films qui seront présentés à Genève ?
Naturellement, en plus des films de ces jeunes stagiaires, en tant que directeur artistique, je supervise les films qui seront susceptibles de nous intéresser pour le prochain rendez-vous du Festival du film oriental de Genève.
Avez-vous déjà retenu des films ?
Oui, le film de B. Tsaki ; nous sommes en négociations pour le montrer. Aussi, il faut dire qu’on a un comité de sélection qui visionnera les films, chacun donnera son avis et, en cas de conflit, on procèdera par vote, durant le reste de notre séjour on sélectionnera les films.
Propos recueillis par Ahmed K.