200 dinars pour une information

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l On se croirait dans un film américain où “Huggy les bons tuyaux” tire un bénéfice pécuniaire, des informations qu’il refile à la police. C’est à croire que la série télévisée en question, a donné des idées à certains de nos concitoyens. Non contents de garder pour elles ce qu’elles savent, certaines personnes ont appris à les monnayer. C’est en tous cas, ce qui nous est arrivé au chef-lieu d’Aït Yahia où nous nous sommes rendu mercredi après-midi, dans le seul et unique souci, d’informer nos lecteurs sur l’événement qui s’y était déroulé dans la matinée. Une personne de notre connaissance nous dirige alors, vers un commerçant de Sebt qui serait au courant de “l’affaire”.

Qu’elle ne fut, alors notre surprise lorsque celui-ci nous proposa d’échanger les renseignement qu’il détiendrait, contre deux cent dinars. Cette aventure renseigne sur l’état d’esprit de ceux pour lesquels le gain passe avant d’autres valeurs. C’est ce que doivent savoir nos lecteurs qui nous interpellent, s’il arrive à notre journal d’omettre de couvrir un événement. Nous ne pouvons savoir ce qui peut arriver et y être à l’avance pour pouvoir en rapporter toutes les péripéties, dans le détail. Cependant nous ne ménageons aucun effort rapporter fidèlement, avec le plus d’exactitude possible, les faits grâce, heureusement, à des personnes pour qui la presse est sacrée. Lorsque les services de l’Etat, tenus par l’obligation de réserve, nous dirigent, souvent, vers “la cellule de communication”, seule habilitée à donner des informations, nous pouvons comprendre la position de ces fonctionnaires. Cependant, lorsque de simples citoyens gardent jalousement des informations que nous devons diffuser, il n’est plus permis de parler de liberté de la presse.

Nacer. B

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