Les établissements scolaires bloqués

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Le mouvement de grève initié par la Coordination des syndicats autonome, a été largement suivi de manière très significative. C’est ce que nous avons constaté en sillonnant les différents établissements scolaires à travers la capitale.

On a eu à rencontrer les enseignants, les élèves et les parents d’élèves, qui ont tenu à se prononcer, et d’une même voix pour un seul mot d’ordre « BASTA !».

Après avoir approché quelques professeurs au niveau du lycée ex-De la Croix, actuellement Khair-eddine et Baba Aroudj, l’un d’eux nous met au parfum quant à l’avancement des cours. A ce propos, il dira que, « seulement 15% dudit programme a été réalisé ». Un autre enseignant l’air dégoûté nous lance : « On n’est pas pessimiste, mais vu la cadence des cours, et les embûches qu’on rencontre quotidiennement, ajouter à cela l’indifférence des pouvoirs publics, sincèrement ça craint. »

Un parent d’élève continu sur le même ton en lançant tout de go : « Le ministère ne se souci guère de l’avenir de nos enfants. Les seules victimes sont eux en premier lieu. » Parlant du taux de suivi, une enseignante annonce que « 4 classes seulement qui font leurs cours », cela par rapport au parti pris de l’Administration, qui menace nos élèves pour qu’ils rejoignent leur classe. Plus grave encore, nous confie-t-elle, « l’Administration veut à tout prix casser cette cohésion et fait en sorte que les cours se déroulent normalement, en fermant les portes de l’enceinte scolaire, et incites les élèves à rentrer en classe. »

Du côté du collège Ouahiba-Kebaïli, une enseignante nous confie : « Tant que le ministère et ses relais ignorent nos revendications socioprofessionnelles et que même les élèves qui sont aussi nos enfants, on continuera toujours de manifester notre ras-le-bol. »

Le lycée Omar-Racim, partie prenante du débrayage, un enseignant a souligné qu’ « on continue de faire parler de nous, contre vent et marées », « j’espère que la tutelle prendra en considération le retard des élèves, concernant les classes d’examens notamment, car ce sera dans 4 mois seulement, et on est qu’a la 6ème leçon.» En somme, la réussite de la grève est un avertissement de plus envers les pouvoirs publics, quant à la prise en charge des doléances des enseignants.

Lounis Melbouci

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