Abdelaziz Belkhadem disserte sur le dialogue des civilisations à Madrid

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Hier, journée de grève nationale dans le secteur public. Elle constitue, de par sa symbolique de lutte, un refus cinglant aux « remèdes » apportés par le Gouvernement quant aux préoccupations des fonctionnaires, notamment ceux de l’Education. Le débrayage réussi des syndicats autonomes de la Fonction publique, bras actif des pouvoirs publics accule, on ne peut mieux, la politique prônée par l’actuel Chef du gouvernement. Les dividendes pécuniaires apportées dans la nouvelle grille des salaires sont rognées par une flambée des prix insupportable pour les maigres revenus. Le Chef du gouvernement a pris l’avion pour assister au premier Forum de l’alliance des civilisations qui s’est ouvert, hier dans la capitale ibérique.

Par sa qualité de chef de l’Exécutif, Abdelaziz Belkhadem a choisi de participer au Forum en vue de rapprocher l’Islam et l’Occident au moment où la protesta paralyse le pays. Il a préféré débattre des civilisations au lieu et place d’un dialogue social serein. Il a fait preuve de fuite de responsabilité au lieu d’affronter, avec des moyens politiques une dynamique sociale. En somme, Belkhadem a opposé mépris à un mouvement syndical déterminé à en découdre avec un système social sclérosé. Il ne coûte rien à notre Chef du gouvernement de débattre du dialogue des civilisations mais il est tellement difficile d’affronter des Algériens qui soulèvent, pourtant des problèmes autrement plus terre-à-terre.

Il en va ainsi de la gouvernance à l’algérienne. Rappelons-nous l’épisode dramatique des inondations de novembre dernier au moment où notre Belkhadem se préoccupait du troisième mandat présidentiel. Belkhadem autant que ses partenaires de l’Alliance se perdaient dans des intrigues politiciennes autour de l’échéance de 2009, sans savoir qu’une évolution du marché mondial des produits de première nécessité se répercutera dangereusement sur l’Algérien lambda.

Syphax At Uqassi

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