Après avoir échoué dans sa tentative d’installation de l’exécutif communal en décembre dernier, le P/APC de tendance RCD avait réuni ses pairs dans la matinée du dimanche pour leur soumettre le budget primitif de l’exercice 2008, le cahier des charges du marché hebdomadaire et les assurances pour approbation.
Juste après la lecture de l’ordre du jour, un débat s’instaura entre les membres concernant surtout l’assemblée précédente qui s’était achevée au bout de quelques minutes suite au refus des élus FFS et indépendants d’approuver l’installation du 2e et 3e de la liste RCD aux postes de vice-présidents. Ces élus de l’opposition avaient reproché au maire sa décision de lever la séance alors que le deuxième point inscrit alors à l’ordre du jour, à savoir l’installation des commissions, n’avait pas été débattu. Ce dernier avait répondu qu’il n’avait pas jugé utile de continuer la réunion du moment que l’exécutif n’avait pas été installé. D’ailleurs, sur-le-champ, on le prit au mot pour lui rappeler que même aujourd’hui l’exécutif n’est toujours pas installé et que malgré cela la réunion a eu lieu.
Dans l’une de ses interventions, le leader de la liste indépendante déclara que “le président avec sa majorité relative de 4 sièges préfère appliquer l’article 48 qui l’arrange du fait qu’il stipule que le maire est issu de la liste ayant obtenu le plus grand nombre de sièges et occulte l’article 24 relatif à la représentativité de l’ensemble des tendances élues au niveau des commissions”.
En justifiant son opposition à gérer en collaboration avec les autres élus des autres listes, le P/APC leur lança qu’il n’avait pas confiance en certains élus et qu’il préférait travailler avec les élus de son parti. Pour ce mépris, le 2e de la liste FFS déclara être “déçu par ce jugement et refusera d’approuver un travail préparé sans qu’ils y soient associés ou tout au moins informés à l’avance conformément au code communal. Par ailleurs, l’ordre du jour proposé aujourd’hui relève des prérogatives de la commission économie et finances qui devait le faire si elle était installée”.
Après deux heures de débat, les 5 élus de l’opposition rejetèrent encore une fois la délibération et proposèrent au maire de présenter une autre variante de l’exécutif communal. Avec cette 2e délibération rejetée, le premier magistrat proposera-t-il d’autres noms aux postes de vice-président pour satisfaire les doléances des élus de l’opposition ou est-ce ces derniers qui lâcheront du leste lors de la prochaine réunion ?
A. Gana
