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“Pas un sou depuis l’Aïd pour les enseignants”

L’appel à la grève lancé par différents syndicats a eu un écho favorable auprès des enseignants qui ont suivi massivement le mot d’ordre. Ainsi, les rares élèves qui se sont rendus aux établissements scolaires ont dû rebrousser chemin après s’être rendu compte que leur professeurs n’étaient pas décidés à assurer les cours. La situation est identique dans les lycées ou les CEM ou encore dans les écoles primaires. Il faut dire que la nouvelle grille des salaires a déçu les enseignants qui s’attendaient à des revenus meilleurs que ceux qu’on leur a fait miroiter des mois durant. Au contraire, ceux que nous avons contactés s’estiment trahis. Hamou nous signale par ailleurs que le salaire du mois de janvier n’a pas encore été viré alors que “d’habitude, a-t-il dit, nous disposons de notre paie, le 10 du mois”. Puis d’ajouter, “C’est comme si l’on nous punissait d’avoir refusé la nouvelle grille. Nous n’avons pas perçu un centime depuis la veille de l’Aïd”. Un de ses collègues insiste sur les lacunes du service paie de l’Académie, laquelle n’arrive pas à assainir les situations. “Avec la nouvelle grille de salaires et les rappels qui en découleront je me demande si on pourra recevoir nos salaires dans les délais”, s’est-il interrogé. Il précise que certains de ses collègues attendent des rappels d’échelons, de promotion depuis plus de quatre ans. Le salaire est l’un des droits sur lequel les enseignants ne peuvent faire des concessions. C’est le point essentiel qui les unit et les amène à dépasser leurs divergences. La situation du secteur pénalise malheureusement les élèves.

Quant aux parents, partie prenante du mouvement, la plupart espèrent que la question sera vite résolue.

Nacer B

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