La stèle Matoub Lounès à l’abandon

Partager

l A peine dix ans après son assassinat, Matoub Lounès commence à être oublié. De Tizi n’Tleta à Tizi Gheniff en passant par Draâ El Mizan et Boufhaïma, les stèles qui lui ont été dédiées au lendemain de sa disparition commencent à s’effriter avec le temps si elles ne sont pas saccagées. Relevant de la mémoire collective, une véritable considération exige qu’on doit les respecter. A Draâ El Mizan, la jaquette de la “lettre ouverte aux…” est entièrement moisie. Les couleurs de la chemise que portait Matoub ont complètement changé alors que les lampadaires sont saccagés. “Ah ! Si les martyrs savaient” comme dirait l’autre, telle est la phrase prononcée par un jeune qui avait les larmes aux yeux. Effectivement, si le mouvement associatif n’a pas les moyens d’entretenir le lieu, l’on se demande où est le rôle des autorités locales dans la sauvegarde et l’entretien de ces lieux. Juste à côté, à Boufhaïma, depuis qu’elle eut été saccagée, on ne voit plus le portrait du poète qui ne meurt jamais. Personne n’a pensé à sa réfection.

A Aït Itchir et plus précisément au lieu dit L’qahwwa n’Sebt, l’esquisse de réaliser une stèle à la mémoire de celui qui s’est sacrifié pour la démocratie tamazight et toutes les causes justes n’a pas vu le jour. Elle subit le même sort : c’est la dégradation.

A. O.

Partager