Les étudiants bloquent la voie publique à Tizi Ouzou

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l Les étudiants de l’université Mouloud- Mammeri radicalisent de plus en plus leur action au point même d’investir la voie publique. Hier donc, des milliers de personnes n’ont trouvé comme ultime recours pour essayer de faire réagir la tutelle que bloquer la route, et ce, après plusieurs actions entreprises à l’intérieur de l’enceinte universitaire.

En effet, la CLE vient de mettre à exécution leurs menaces, celles de durcir le ton et d’aller vers des manifestations qui s’inscrivent dans l’optique de laisser place à la mobilisation. Les protestataires qui ne veulent apparemment pas lâcher prise tente continuellement de maintenir leur mouvement. La communauté estudiantine de Tizi-Ouzou a exprimé hier, son ras-le-bol à travers une manifestation du terrain allant jusqu’ à fermer la route de Hasnaoua à la circulation automobile. Des le début de l’après midi, des grappes humaines ne cessaient d’affluer vers le carrefour du 20 Avril où toutes les intersections étaient bloquées par une présence remarquable des étudiants ayant contrains les automobilistes à rebrousser chemin, tout en leur expliquant les raisons de leur action. Cela a duré près de quatre heures, avant que les étudiants ne rejoignent le campus de Hasnaoua où ils ont continué leur rassemblement. Ce dernier est observé en guise d’action d’accompagnement à la grève générale et illimitée qui paralyse depuis le début de la semaine en cours toutes les facultés de l’UMMTO. Toujours en ébullition, les campus renouent en permanence, ces derniers jours, avec un grand débrayage et des sit in de protestation à la faveur d’un large mouvement qui vise, selon les membres de la CLE, coordination locale des étudiants, à faire valoir les doléances de la population estudiantine. Cette dernière revendique le départ pur et simple de la directrice des œuvres universitaire de Hasnaoua et un plan d’urgence pour l’université de Tizi-Ouzou.  » La situation a atteint véritablement son paroxysme et les responsables de la tutelle ne veulent à aucun moment songer lever le petit doigt pour changer les choses. Puisque les responsables demeurent sourds à nos revendications, nous n’allons pas lâcher de lest jusqu à ce qu’ils nous écoutent « , tels sont les propos d’un étudiant, en colère, qui estime que le mouvement sera, désormais, maintenu car, ajoute-t-il, rien n’est encore fait pour répondre aux doléances de la CLE. Il est vrai que la CLE a maintes fois tenté d’apaiser la colère des étudiants mais, dit-on, à la lumière du mutisme affiché, jusque-la, par les responsables concernés, la situation ne s’achemine que vers le pourrissement. Le bras de fer s’avère des plus corsé entre la CLE et l’administration. Pour rappel, les étudiants ont plusieurs fois saccagé les locaux de la DOUH, et ce, avant d’enclencher un débrayage illimité qui bloque toute l’université. D’autre part, même à la cité universitaire de M’Douha, l’on a relèvé la grogne des résidentes qui veulent en découdre avec le directeur des œuvres universitaires centre auquel elles reprochent une fuite en avant dans la réponse à leurs doléances. De ce fait, à l’état où vont les choses, même la DOU centre risque de connaître, elle aussi, la même effervescence que celle de Hasnaoua. L’année universitaire est-elle sérieusement compromise à Tizi-Ouzou ?

A.H.

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