La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous vous faire connaître aux lecteurs ?ll Belhadj Ali Nacer : Volontiers, je suis né le 08 janvier 1959 à Boghni. C’est dans cette ville, où l’enfant que je suis, a subi l’embarras du choix. Le choix familial de briller dans les études contre le choix personnel, celui de satisfaire ma passion grandissante pour le foot.
Finalement, c’est le foot qu’il l’a emporté, comment s’est fait votre choix ?ll En effet, j’étais collégien au CEM Zamoum Mohamed de Boghni. Je pratiquais le foot dans les petites Catégories du club communal (DCB) et je faisais partie de l’équipe du collège cité. C’était difficile pour moi de suivre cette endurance, car je m’entraînais quotidiennement et je devais assister à mes cours. En 1978, dans un match de coupe de wilaya, Khalef et Zowitko, qui étaient présents pour dénicher des jeunes, susceptibles d’endosser le maillot de la JSK, m’avaient approché. J’ai répondu favorablement, c’était mon choix, je ne le regrette pas.
Comment s’est-elle faite votre adaptation ?ll Le plus normalement du monde. C’était serein, un rude travail, mais dans un climat familial et ambiant. Je suis resté deux années dans la catégorie juniors, avec Amara, Bouzar, Sadmi, Khendek… Véritable réservoir de l’équipe senior que j’ai rejoint en 1980.
Enfin, le souhait exaucé ! Pouvez-vous nous décrire vos sentiments sur le vif ?ll J’étais comblé de joie. En plus, cette ivresse exaltante m’avait accompagné durant toute l’année. J’étais titulaire et mon équipe a fini championne d’Algérie, championne d’Afrique et demi-finaliste en coupe d’Algérie. C’était fabuleux, de surcroît, pour moi qui n’avait que 19 ans et quelques bribes. Mon premier but marqué m’a appris le véritable sens du bonheur, c’était à Tizi Ouzou contre Chlef. J’avoue que mon cœur a failli cesser de battre de joie, en écoutant tout ce merveilleux public, qui m’accompagnait dans mon délire.
Et puis ?ll Comme le vie a ses joies et ses peines, sans mon gré, j’ai quitté la JSK pour accomplir le service national. Je me suis retrouvé au complexe sportif d’Oran tout en jouant au RC Relizane. Je salue vivement les sportifs de Relizane avec lesquels j’ai passé des moments inoubliables.
Après le service national, vous avez opté pour la JSBMll Affirmatif. En 1985, après l’accomplissement de mon devoir national, j’ai atterri à la JSBM. Aux côtés des Ferhat, Hamrani, Guenoun… J’ai retrouvé l’ambiance d’antan. Malheureusement, suite aux multiples blessures subies, j’ai du mettre fin à ma carrière et je n’avais que 26 ans.
Peut-on savoir vos meilleurs joueurs ?ll Ils sont nombreux, je préfère Sadmi, Merzekane, Iboud, Adghigh en défense. Au milieu, Fergani, Beloumi, Baris, Bahbouh… En attaque, Aouis, Madjer, Assad, Belahcène et Douadi.
Et pour les entraîneurs ?ll Khalef et Ziwotko. Ils sont sages et compétents.
Après votre arrêt forcé, vous avez drivé plusieurs clubs, que pensez-vous du métier d’entraîneur ?ll En effet, j’ai pris les destinées des jeunes de DC Boghni, Mechtras et Aomar. Le métier d’entraîneur n’est pas celui de joueur. C’est plus dur, il exige des qualités morales et techniques.
Quels profits avez-vous tiré du foot ?ll Enormément de choses. Les voyages, l’amitié et l’estime. Le foot, plus particulièrement la JSK, ont fait de moi ce que je suis, un homme responsable et indulgent.
Que devient Nacer ?ll Je gère ma boutique d’articles de sports, je vis avec ma petite famille, je suis père de trois enfants, Amine, Samy et ma charmante Maissa.
Et pour conclure ?ll Je remercie notre journal, la Dépêche de Kabylie, pour son intérêt et son soutien indéfectible aux enfants de la région. Je souhaite vivement que la JSK retrouve sa sérénité et que l’intérêt de ce club symbole (JSK) primera.
Entretien réalisé par Ali Khalfa