l Karim Tabou, premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS) a adressé, à l’occasion de la session ordinaire du Conseil national, tenue hier et avant-hier à Alger, un « message-contribution » à l’adresse de ses pairs militants. Dans le communiqué transmis à la presse, le lieutenant de Hocine Aït Ahmed souligne, d’emblée, la situation paradoxale qui, selon lui, prévaut dans le pays.
«D’une part, une situation sécuritaire préoccupante, un front social en ébullition, une crise grave du secteur de l’enseignement, un immobilisme et une léthargie institutionnels et, d’une autre part, les réactions parcellaires et partielle de la population », note-t-il.
Et de s’interroger, en faisant allusion au tapage orchestré au tour de la révision constitutionnelle et du 3e mandat du président de la République: « Quel crédit accorder à toute cette mobilisation ? » Et de répondre : « le caractère factice de cette mobilisation n’échappe à personne. » Par ailleurs, dira-t-il, « Le nécessaire changement du système est une condition indispensable pour mettre fin à la corruption institutionnelle, au déni des libertés démocratiques et aux injustices sociales ». Le S G du plus vieux parti de l’opposition a voulu, dans la missive rédigée, focaliser l’attention des membres du Conseil national sur les aspects sécuritaires, socio-économiques et politiques.
Commentant le volet sécuritaire, le SG du FFS dira: « On constate une accentuation de la violence à l’approche des élections présidentielles, notamment en Kabylie et dans la capitale.» Et d’ajouter, concernant le plan socio-économique : « Malgré les ressources financières disponibles, les conditions de vie et de travail des populations ne cessent de se dégrader. La drogue, le suicide, et l’immigration clandestine sont des réalités qui illustrent la gravité de la situation.
S’agissant du plan politique, Karim Tabou estime que : « Quelques mois après les élections législatives et quelques jours après le scrutin des locales, le pays replonge dans la léthargie et les manœuvres de coulisses et les grenouillage politiques. Toutes les institutions vivent dans le marasme, l’impuissance et l’immobilisme. »
Pour cela, estime le rédacteur de la missive, il est impératif d’engager le pays dans un processus de changement pacifique, négocié si l’on veut éviter au pays le risque de dérapage. C’est dans ce sens que s’inscrit, selon le numéro 2 du FFS, l’action politique et organisationnelle du Front des forces socialistes. Par ailleurs, la tenue de la session du Conseil national était une occasion saisie pour présenter les membres du secrétariat national aux autres membres. Il est à rappeler que K. Tabou a constitué une nouvelle équipe après sa reconduction par H.A. Ahmed, suite à sa démission après les résultats obtenus par le FFS lors des précédentes élections locales.
Ahmed Kessi