Djaffar Cherifi édite son premier recueil de poésie intitulé “Amrig n sirem”(l’arme de l’espoir), celui-ci comporte un peu plus d’une vingtaine de poèmes. Des poèmes où l’auteur traite de mille et une chose de la vie quotidienne. C’est peut-être ça justement qui fait la particularité de ce jeune poète : ses vers expriment des expériences vécues chaque jour. Djaffar Cherifi que nous avons rencontré il y a quelques jours dit d’ailleurs qu’il s’inspire du dur quotidien qu’endure la société. “J’ai commencé à écrire dès mon jeune âge ; je décris chaque fait de société qui me touche”, a-t-il déclaré en substance.
En outre, Djaffar Cherifi utilise dans son écriture des mots simples et courants, cela sauf peut-être pour le titre choisi pour le recueil “Amrig”, qui reste en effet un mot peu courant reconnaît le poète lui-même.“Il faut se permettre quelques nouveautés car utiliser des mots nouveaux ne peut qu’enrichir notre langue”, a expliqué l’auteur. Pour lui en fait “Amrig n usirem” symbolise l’écriture, qui est selon lui, l’arme de l’espoir”, d’où d’ailleurs le titre du recueil. Un recueil qui est présenté en trois chapitres : le premier Tamurth (Le pays) où les différents textes qui le composent parlent de la chose politique, comme dans Tagduda n yimeumen (La République des maudits) par exemple ou encore Lezzayer Tazzayrt (L’Algérie algérienne). Cherifi a en outre excellé dans l’hommage qu’il a rendu à une dizaine parmi les meilleurs enfants de l’Algérie, Si Muh u M’hend, Youcef Ukaci, Laimeche Ali, Saïd Boulifa, Hnifa et autre Slimane Azem… pour ne citer que ceux-là, ont été en effet rescucités dans “Imnuda n Tusna”. Le second chapitre du recueil est tiré Tayri Akked Taukli (amour et amitié). Dans celui-ci le poète berce le lecteur dans des histoires d’amour dans ses différents états et dans son sens large.
Plusieurs autres thèmes sont en outre traités dans la dernière partie réservée aux “divers thèmes”. Notons en outre que plusieurs poèmes sont traduits dans le même recueil en français et en anglais. Agé d’à peine 31 ans, Djaffar Cherifi, qui est originaire en fait de la région d’Illoula Umalou, compte éditer son second recueil très prochainement.
M. O. B.
