Dernièrement, au lendemain de son installation, nous avons rencontré le maire, M. Mohamed Djida, issu d’une liste majoritaire qui avait remporté quatre sièges. Il nous a confié qu’il allait agir de façon à obtenir un projet de réalisation d’une autre mairie au centre-ville car l’actuelle se trouve éloignée et ne répondait plus aux normes. “Nous allons revoir beaucoup de choses”, nous a-t-il dit. Pour lui, il y a eu une anarchie dans l’urbanisation. Etant un ancien administratif qui avait par le passé occupé des postes de responsabilité au sein de la wilaya, l’actuel maire compte faire une révolution dans cette commune durant ce mandat. Effectivement, en dépit de son statut de daïra, Tizi Ghennif enregistre encore un retard en matière d’infrastructures et de services publics. Actuellement, un citoyen de Tizi Ghennif ou de M’kira doit se déplacer jusqu’à Draâ El Mizan pour régler sa facture d’électricité. C’est pourquoi les citoyens de cette région demandent à chaque fois au moins une agence de Sonelgaz pour payer leurs factures sur place. Tizi Ghennif ne possède pas encore de banque. Si elle a bénéficié d’un terrain sportif de proximité et d’une salle polyvalente, elle n’a encore ni maison de jeunes ni centre culturel, tandis que le cinéma est fermé. Cette commune, qui possède des potentialités agricoles et autres commerces privés, peut faire de grands pas pour peu que l’actuelle équipe à la tête de l’exécutif innove. Deux grands problèmes attendent des solutions dans cette commune de plus de trente mille habitants : celui des squatters de logements et celui de la restructuration des cités de regroupement (cité du stade, cité dite de la gendarmerie, cité bidonville de Adila). Pour ces cités en question, celle de la gendarmerie a été détruite pour être structurée, mais en vain. Depuis près de quatre ans, ses occupants étaient recasés dans l’ex-CAPCS (puis caserne militaire) où les conditions de vie frisent la misère, sans voir leur logements livrés.
Amar Ouramdane