l Les lycéens de Sidi-Aïch ont décidé de reprendre à partir d’aujourd’hui la grève pour manifester leurs appréhensions concernant les nouveaux programmes.
Ils sont nombreux à quitter leur établissement ce matin et occuper la rue pour s’exprimer davantage sur l’allégement des programmes et revendiquer encore la suppression des matières secondaires et la définition exacte des chapitres et des unités à dispenser, malgré les déclarations et les assurances du ministre.
Les lycéens demeurent toujours méfiants. “Nous sommes débordés, on a du mal à suivre et nous concentrer sur nos études, on a peur de l’échec”, tonne un élève du lycée mixte.
De son côté, le directeur du lycée “Maâla” dénonce la présence d’affichages à l’extérieur de l’établissement appelant les lycéens à la poursuite de la grève.
“Nous ignorons exactement les éléments qui sont derrière ces affichages”, se désole-t-il. Il ajoute que les profs de son établissement sont engagés à assurer les cours même avec une minorité d’élèves. la plupart des lycéens cependant préfèrent rester en dehors de l’établissement.
Le élèves du lycée mixte et du technicum ont repondu également au mot d’ordre de grève. A 10h du matin, les deux lycées ont été déjà désertés. Au même moment. Taos-Amrouche, lycée de jeune fille, continue les cours et reste sourd aux sirènes de la grève.
Même s’ils ne s’impliquent pas dans la grève, certains enseignants ne trouvent pas moins légitimes les revendications de leurs élèves.
M. Y., prof d’anglais au technicum, estime que les enseignants sont aussi concernés par cette grève et souligne les difficulté d’appréhension des nouveaux programmes. “Nous trouvons d’énormes difficultés à enseigner le nouveau programme, sachant que jusqu’à présent un seul séminaire a été organisé avec les inspecteurs, au début de l’année scolaire”, dit-il.
Amel Djouadi