“Arracher notre droit à une vie décente dans les cités”, telle est la principale revendication des étudiants de Boumerdès qui ont déclenché une grève à partir d’hier mercredi dans les différents campus de l’université locale M’hamed Bougara. A la résidence de l’ex-Inim de Boumerdès, des étudiants affiliés à l’Aren ( Alliance pour le nouveau estudiantin national, nous montrent du doigt ces pavillons en état de dégradation avancé. Les conditions élémentaires d’hygiène y sont négligées. Les coupures d’eau sont fréquentes et les différents étages de bâtiments manquent d’éclairage. On déplore également la médiocrité de la restauration. “Il faut tenir jusqu’a ce qu’on obtienne ce qu’on réclame.” Cette phrase revient comme un leitmotiv sur les lèvres des étudiants des deux sexes tant à l’ex-Inim qu’aux autres campus avoisinants de Boudouaou. On menaçait hier de recourir à d’autres formes de protestation plus radicales si leurs revendications exprimées à travers une déclaration (dûment signée par les responsables du mouvement) ne sont pas satisfaites. “La grève illimitée peut-être accompagnée de l’interdiction d’accés des résponsables à leurs bureaux”, a t-on insinué. Le conflit risque de se corder, davantage si les responsables locaux de l’Onou ne prennent pas langue d’urgence, avec les étudiants grévistes. Ceux-ci mettent en avant surtout le règlement du problème de l’insécurité. Et ils rappellent, a juste titre, l’assassinat d’un de leurs camarades, il y a deux mois, dans le campus avoisinant de Corso.
Salim Haddou
