Le bras de fer continue avec la direction

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Les enseignants du lycée Emir-Abdelkader étaient enthousiasmés par la présence de la presse. Ce lycée même où le regretté Redouane Osmane a crée le Conseil des lycées d’Alger « nous sommes sous la pression de la directrice qui annonce 15 grévistes alors que nous sommes 27 et les non-grévistes sont toujours les mêmes et ceux qui ont quitté le lycée ne font plus la grève au sein de leur nouvel établissement, elle agit avec une dictature sans limite.» Un autre prof brandissant le portrait du regretté syndicaliste fondateur du Conseil des lycées d’Alger et depuis 2006 d’Algerie nous dira « vous voyez ce portrait,il est toujours sur l’armoire de la salle des classes mais si jamais la directrice le voyait elle le jetterait sans ménagements car même mort elle a peur de lui », ce témoignage nous renseigne sur la situation endurée par les enseignants de cet établissement. Un autre prof martèle « nous sommes harcelés sans cesse par la directrice qui reçoit le soutien du ministre de l’Education nationale malgré le nombre supérieur des grévistes, la direction fait tout pour minimiser la dimension de la grève en annonçant aux différents journalistes que la grève ne concerne que quelques enseignants isolés, c’est un euphémisme on reçoit une pression énorme pour nous faire taire et y en a même qui ont quitté l’établissement sous la pression de la directrice mais malgré la disparition de Osmane le combat continue et nous ne baisserons pas les bras devant la direction même les profs qui soutenaient la direction nous ont rejoint ».

Arabe Imane lycéenne a l’Emir-Abdelkader de Bab El Oued déclare « nous sommes avec les enseignants grévistes mais il y en a qui ont assuré les cours et les absents sont menacés d’un avertissement et d’expulsion » un autre lycéen nous dit « comment voulez-vous qu’ils travaillent dans des conditions pareilles ils n’ont même pas de véhicules pour se déplacer leurs salaires sont bas par rapport à leur profession ». Face à cet état de fait les enseignants ne comptent pas baisser les bras et nous annoncent d’autres grèves pour, ainsi disent-ils « continuer dans le combat qu’a mené Osmane Redouane et surtout honorer sa mémoire et mettre fin aux agissements de la directrice qui manipule même les agents de sécurité ainsi que certain profs contre nous pour nous faire taire le temps de la dictature sera révolu tôt ou tard c’est notre devise et elle le sera pour toujours.”

Hacène Merbouti

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