En effet, depuis la proclamation des résultats officiels du scrutin du 29 novembre dernier, toutes les tentatives menées par le maire, d’obédience RCD, à l’effet de mettre en place son exécutif ainsi que les commissions permanentes n’ont pas abouti. Chacune des parties antagonistes font endosser la responsabilité du blocage à l’autre. Il importe de rappeler que l’actuel président de l’Assemblée populaire ne jouit pas d’une majorité écrasante pour pouvoir prendre en mains les commandes comme il le souhaiterait.
Il a obtenu une majorité relative de trois sièges sur les neuf mis en compétition, c’est le FNA qui est son concurrent avec à son actif trois autres sièges avec moins de voix par rapport au premier, le RND deux sièges et le dernier est revenu au FLN. Après l’échec des deux premières réunions, les élus du FNA et du RND se sont entendus pour cohabiter avec le maire à condition de rendre les deux vice-présidences. Proposition que le premier magistrat a rejeté. Pour prendre à témoin la population, les représentants de ces deux formations (FNA-RND) ont placardé des P-V de réunions internes dans lesquelles ils affichent leur volonté de rejoindre l’exécutif municipal à condition d’y figurer. Une stratégie pour se démarquer selon eux de toute forme de blocage et par ricochet faire endosser au maire la responsabilité de cette situation conflictuelle.
Il importe également de souligner qu’en acceptant cette offre, le maire sera donc contraint de lâcher les siens. Disons en quelque sorte qu’il est placé entre le marteau et l’enclume.
Dans tout ce labyrinthe, c’est la population qui se trouve prise en otage et donc appelée à revivre le phénomène des échéances controversées de 2002 où le blocage a duré 19 mois.
L’information rapportée dernièrement par les différents organes de presse relative à une probable dissolution des assemblées touchées par la gangrène du blocage a beaucoup affecté les citoyens de cette commune, qui craignent la désignation d’une délégation exécutive pour supplanter l’assemblée élue. Néanmoins, du côté des antagonistes, la situation n’a pas changé d’un iota et au fil des jours, le conflit se complique. De quoi sera fait demain ?
M. Smail
