Un work-show pour les futurs graveurs

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Avant d’entamer la formation pour les futurs graveurs, l’invité de l’Institut Cerventes en Algérie s’est présenté à travers un travail artistique fabuleux, lors d’un vernissage qui a été organisé par l’Institut Cerventes et l’Ecole des beaux-arts d’ Alger. Justement, ce qui nous attire, précisément chez cet artiste, est le rarissime choix aux thèmes et aux couleurs qui ne sont presque pas abordés dans le monde méditerannéen, encore moins en Algérie, nous explique le peintre et professeur à l’Ecole des beaux-arts Karim Sergoua, qu’on a rencontré à l’occasion.Toutes les oeuvres accrochées sur les cimaises de l’un des ateliers de l’Ecole sont complexes, mystérieuses, sombres et manifestent de la tristesse. L’artiste convoque dans la majorité des sujets, la réapparition des morts dans le monde des vivants. Hermendez met en oeuvre à travers la gravure un univers lugubre tel qu’il le ressent lorsque il s’inspire des mélodies du classicisme et de la littérature du passé lointain.Quant on contemple ces œuvres exposées, on a l’impression qu’il s’agit d’un artiste surréaliste. Tout est bizarre mais fascinant. Les choses ne sont pas simples ni ordinaires chez Hermendez. Ce qui fait sa particularité des autres artistes.M. Eduardo Clavo, directeur de l’Institut Cerventes qui était présent, lors du vernissage a parle de José Hermendez en ces propos : “Quand il regardait le berceau d’un bébé, le romancier Gustave Flaubert, venait à son imagination tout de suite la future tombe de l’homme. A mon avis, la peinture de José Hermendez montre exceptionnellement l’étroite relation entre la vie et la mort. Parler du fond et de la forme dans son oeuvre est une perversion aristotélique. Si Borges, arrive si bien à attirer José Hermendze, comme il a su diviser l’homme entre aristotélique et platonique, alors je suis un idéaliste et un platonique sans remède, et depuis ce point de vue, j’observe les formes de José Hermendez”.Eduardo Calvo explique que ces formes sont des archétypes idéals rongés par la matière, des formes apollinaires torturées et tordues: la pénombre. “Je n’oublie pas que c’est précisément cette sombre réalité qui enveloppe la peinture de José Hermendez, et qui conduit l’oeil qui ose entrer en elle, pour voir la lumière définitive et brillante”, termine t-il.

Fazila Boulahbal

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