Le tribunal criminel près la cour de Tizi-Ouzou a condamné par contumace, hier à l’ouverture de la deuxième session criminelle, un terroriste répondant aux initiales S.R., à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire du hold-up perpétré contre la poste de Djemaâ Saharidj, dans la commune de Mekla, le 24 juillet 2006.
Lors du procès qui s’est tenu hier, deux guichetières de ladite agence postale ont été entendues par les magistrats en leur qualité de témoins de l’attaque à main armée qui avait été accomplie par quatre individus. Elles ont confirmé leurs déclarations faites aux enquêteurs sur les caractéristiques physiques d’un des membres de ce groupe armé, qui est selon elles, le commanditaire principal ayant conduit à son identification. Il s’agit, selon l’arrêt du renvoi, d’un certain S.R., qui présentait un handicape à sa jambe, puisque affirment les témoins, la personne incriminée, boitait. » Il y avait trois individus armés de kalachnikovs et vêtus de gilets des services de sécurité qui se sont présentés devant mon guichet. Ils m’ont, dans un premier temps, demandé d’ouvrir la porte, tout en m’exhibant des badges. Ils étaient à visage découvert « , dira une guichetière avant de signaler au tribunal que la personne dont elle fait allusion boitillait.
Les mêmes témoignages ont été corroborés par la deuxième guichetière qui a affirmé qu’ » il y avait cet handicapé qui m’avait demandé brutalement d’ouvrir la porte. Puis il m’a menacé en mano euvrant son arme contre moi. J’ai dû, par peur, céder et ouvrir la porte. «
Appelé à raconter sa version de l’attaque commise contre son agence postale, le receveur dira que des individus armés, au nombre de quatre, dont un handicapés, ont fait irruption à l’intérieur de son bureau, le sommant d’ouvrir le coffre sous la contrainte de leurs armes de type kalachnikov.
» Ils se sont fait passé pour des policiers. Ils m’ont demandé de leur ouvrir la porte. En voyant un handicapé parmi eux, j’ai vite été gagné par le doute qu’il ne pourrait s’agir de policiers. Voila pour quoi j’ai appelé la Sûreté de daïra de Mekla qui m’a signifié qu’aucun groupe n’a été envoyé vars l’agence postale de Djemaâ Saharidj pour quelque motif que ce soit. En regagnant le guichet, je me suis retrouvé face à des terroristes qui brandissaient leurs armes et menaçaient mes collaboratrices. Ils ont ensuite subtilisé une somme de près de 130 millions de centimes, » rapporte le chef de la poste de cette petite localité face aux magistrats qui ont siégé hier. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public, a indiqué que le principal mis en cause, originaire de la commune de Béni Aïssi, dans la daïra de Béni Douala, est poursuivi pour appartenance à un groupe terroriste et vol qualifié avec port d’armes à feu.
Le procureur a requis, ensuite, la peine capitale contre le terroriste. Une peine qui sera maintenue par les membres du jury après délibérations.
M.A.T.