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Quand le droit humanitaire devient un tremplin politique

l Regroupant des spécialistes, professionnels de l’action humanitaire et responsables d’organisations humanitaires tel que le Croissant-Rouge algérien, le Centre de presse d’El Moudjahid à organisé, hier, une table-ronde consacrée pour débattre d’un thème d’actualité, il s’agit du Droit international humanitaire (DIH) et de l’action humanitaire. Cette tribune a pour objectif d’étudier le droit en la matière et les dispositifs existants qui évitent toute forme de dérives comme l’actualité internationale l’atteste et l’enseigne.

Lors de son intervention, Mme Aassoule Zoubida, présidente d’associations des femmes juristes, a estimé qu’il était utile de rappeler par définition ce qui est le droit humanitaire.

Le droit international humanitaire est, en effet, un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, cherchent à limiter les effets des conflits armés. Il protège les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats et restreint les moyens et méthodes de guerre. Le DIH est également appelé  » droit de la guerre  » ou  » droit des conflits armés « .

 » Le droit international humanitaire fait partie du droit international qui régit les relations entre Etats. Ce dernier est formé d’accords conclus entre Etats, appelés traités ou conventions, de la coutume internationale.

 » Le DIH est codifié dans les quatre conventions de 1949, et il est composé de deux formes  » a indiqué Mme Aassoule Zoubida.

S’agissant du cadre juridique, Mme Ben Brahem, avocate, s’est exprimée sur la mutation qu’a connu le droit humanitaire en se transformant en droit d’ingérence, cette notion créée par Hugo Crossus en 1926. En XIXe siècle un autre vocable arrive c’est ce qu’on appel l’intervention humanitaire.

 » Aujourd’hui, les pays dominants font leur loi en utilisant les droits humanitaires, pour effacer la notion d’Etat et mettre en cause ses infrastructures « , a expliqué Mme Ben Brahem en donnant à titre d’exemple le scandale commis par l’Arche de Zoé au Tchad, où les Tchadiens ont, à la fin, constaté que l’action faite par l’Arche de Zoé n’est pas humanitaire mais plutôt criminelle.

Ainsi que le don de médicaments périmés destinés à l’Algérie lors du séisme de Boumerdès en 2003.

Par ailleurs, Mme Ben Brahem, n’a pas manqué de présenter l’historique du droit humanitaire et les différentes mutations qu’a connues l’humanité à travers les siècles.

Pour sa part, le représentant de la Protection civile a tenu à souligner que la notion du droit internationale humanitaire est étendue d’un concept de guerre à une action humanitaire qui sert à venir en aide aux pays en cas de catastrophes naturels et en cas d’épidémies et ce à travers les différentes ONG tel que la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge.

Lynda Louifi

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