51e mardi de marches

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Des dizaines d’étudiants et de citoyens ont manifesté hier, pour le 51ème mardi de mobilisation, afin de réaffirmer leur rejet du système et exiger «une période de transition». En effet, comme chaque mardi, les manifestants ont sillonné les principales artères des grandes villes de Kabylie, notamment Béjaïa, Bouira et Tizi-Ouzou. A Bouira, les manifestants se sont comme à l’accoutumée bien fait montrés, en scandant des slogans hostiles au pouvoir et appelant à son départ. «Y en a marre de ce pouvoir !» ont-ils scandé à tue-tête. Les marcheurs, qui étaient moins nombreux que les mardis derniers, à cause des examens des étudiants, ont aussi appelé à l’édification d’un État civil et démocratique, garantissant la justice sociale, l’indépendance de la justice et les libertés individuelles.

La marche d’hier était également une occasion pour eux de réitérer leur appel à la libération de tous les détenus d’opinion, à l’image de Karim Tabbou, Fodil Boumala… Et après presque deux heures de marche, les manifestants se sont rassemblés devant l’esplanade de la maison de la Culture Ali Zamoum, avant de se disperser dans le calme vers midi. Même topo à Tizi Ouzou où la procession s’est comme d’habitude ébranlée du portail de Hasnaoua pour arriver à la place de l’ancienne gare. Le long de leur parcours, les marcheurs, des étudiants rejoints par la population, ont scandé les slogans habituels appelant au départ de tous les symboles du système mais aussi à la libération des détenus d’opinion.

A Béjaïa aussi une marche pacifique des étudiants et des fonctionnaires de plusieurs secteurs de la fonction publique, soutenus par les animateurs du PAD et des dizaines d’autres citoyens, a été organisée, hier, dans les rues de la ville. Pour ce 51e mardi consécutif, les manifestants ont réitéré leurs exigences, tout en réclamant le départ de l’ensemble des figures de l’ancien régime du Président déchu. Les manifestants ont également exigé la libération de tous les détenus d’opinion. Il est à signaler que la 51e manifestation de rue de la communauté universitaire et de la société civile de Béjaïa s’est déroulée dans la sérénité.

Djamel M., Amar A. et F. A. B.

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