En opération de recherche depuis jeudi dernier dans les forêts constituant l’intersection géographique entre les wilayas de Tizi-Ouzou et Béjaïa, les forces de l’armée ont été ciblées, dans l’après-midi d’hier, par l’explosion d’une bombe artisanale faisant un mort et deux blessés.
Selon les informations en notre possession, l’attentat a eu lieu au moment où les soldats tentaient d’avancer dans une zone fortement boisée, entre Zekri et Adekar. L’on ignore, toutefois, si l’engin explosif a été actionné à distance par le biais de téléphone portable, ou si l’explosion a eu lieu au contact d’un détonateur enfoui sous la chaussée, un procédé très utilisé par les islamistes de l’ex-GSPC dans les maquis, notamment pour freiner l’avancée des forces de sécurité.
C’est la deuxième fois en l’espace d’une semaine, et la troisième en dix jours, que les soldats de l’ANP sont ciblés par un attentat à la bombe. Samedi dernier, 3 militaires du 43e bataillon de commandos, stationné à Tadmaït, ont perdu la vie dans une attaque semblable, à quelques mètres de l’autoroute reliant Tizi-Ouzou à la capitale sur la sortie “Ouest” de la ville de Tadmaït.
Il est à rappeler, au passage, que des dizaines d’unités de l’ANP ont été aperçues ce week-end prendre le chemin de Yakourène, Zekri et Adekkar en vue d’y enclencher une vaste opération de ratissage. A se fier à l’impressionnant arsenal déployé sur place et l’importance des moyens humains mobilisés, tout porte à croire que l’opération en questions va s’inscrire dans la durée.
C’est, du moins, tout ce qui peut être dit sur ce nouveau déploiement. La communication au niveau des institutions militaires étant ce qu’elle est, il demeure toujours difficile de se prononcer, avec exactitude, sur l’état d’avancement des opérations et le bilan qui en résulte.
Ahmed B.