Les loyers flambent

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Les tarifs n’étant régis par aucun barème, les prix fluctuent au gré de l’humeur des propriétaires, et peuvent être majorés sans limite. “La ville de Bgayet est convoitée et comme l’offre est très réduite, les prix flambent”, analyse le gérant d’une agence immobilière sise à Heddaden. “On fait miroiter une illusoire possibilité de négocier le prix, mais au final les propriétaires se montrent intraitables sur les tarifs proposés”, relève-t-il.

Une fois le contact prix, s’engage alors la visite de l’appartement proposé à la location. “Cela peut prendre beaucoup de temps, surtout si les clefs ne sont pas déposées auprès de l’agence. Il y a souvent une des deux parties qui, pour une raison ou une autre, n’est pas au rendez-vous”, souligne-t-il. De surcroît, la rencontre ne débouche pas toujours sur un accord, fut-il formel. L’un ou l’autre pouvant avancer des arguments pour refuser la conclusion de l’accord. “Parfois, le propriétaire émet des réserves sur la moralité du client alors que ce dernier peut, par exemple, trouver que l’habitation présente des inconvénients, comme l’absence d’une salle de bain”, nous explique un autre agent immobilier d’El Khemis. La transaction est ainsi conclue dès qu’il y a accord entre le propriétaire et le locataire. Elle est formalisée par un acte notarié dont les frais sont naturellement à la charge du locataire.

“Cela coûte de 3 000 à 3 500 DA”, nous révèle notre interlocuteur.

Mais le client n’est pas pour autant au bout de ses peines car avant de prendre possession de son logis, il devra débourser au propriétaire une avance équivalent à une année de loyer et verser à l’agence immobilière le fameux “13e mois”.

N. Maouche

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