Un arbre, un volume dur, un impressionnant dos d’âne qui pousse au milieu d’une chaussée… Le fait aurait pu passer dans la rubrique des insolites ou faits divers. Mais voilà que dans le cas présent, le sujet relève du sérieux, très sérieux.
ça ne prête ni à rire ni à sourire. Car il y a vraiment alerte à danger de mort. Forcément, cela crée une angoisse, beaucoup d’appréhensions et d’inquiétudes.
C’est le cas de ces riverains du village de Tala Athmane où une des entreprises chargées d’acheminer le gaz de ville dans les foyers a carrément posé une vanne qui dépasse le sol de près d’une bonne trentaine de centimètres, en plein milieu de la chaussée au niveau d’un croisement de deux routes : celle d’un chemin de wilaya et de la route menant au village par où transitent matin et soir des centaines de véhicules lourds et légers, d’écoliers, de citoyens… Le lieu dit « Arrêt de Azroug » fait aussi office d’un arrêt de transport de voyageurs. Le pire dans cette affaire, c’est cette arrogance dont auraient fait preuve les intervenants de ladite entreprise qui est venue s’additionner à leur inconscience.
En effet, face aux interpellations des riverains, les « travailleurs » n’auraient pas trouvé meilleure réplique que celle là : « On n’a aucun ordre à recevoir de vous. On suit notre plan de travail », rapporte un commerçant tenancier d’une boutique sur place. « Je me suis alors tu », devait-il nous ajouter. « A partir de là, on n’a d’autres choix que de recourir à l’autorité de wilaya pour qu’elle intervienne, et nous débarrasser de ce danger.
Nos routes complètement défoncées incarnent déjà un réel danger sans ces « mines » qu’on a fait pousser au centre… On ne parlera pas de la qualité du travail qui a été fait par cette entreprise. Pendant qu’ils creusaient, les conduites d’eaux des particuliers en ont fait souvent les frais. On les a surpris d’ailleurs à maintes fois en train de colmater les fuites avec des chambres à airs… » « Pour le gaz, on l’attend toujours ! C’est vrai que ce n’est pas une chose évidente : le gaz de ville dans un village !», ironisait ce villageois.
R.R.