“A Béjaïa sonelgaz ne résout pas les problèmes mais se limite à les éliminer”, fulmine le président de l’association avant de dresser un tableau sombre de la situation peu reluisante des entrepreneurs intervenant dans le secteur énergétique Ces derniers, selon l’orateur, sont “ignorés ou réduits à de simples tâcherons” par Sonelgaz qui estime à tort qu’“ils n’ont pas les moyens pour réaliser des projets d’envergure”. Autrement dit, l’inexistence d’entreprises de taille.
Durant la rencontre qui a regroupé une quarantaine d’entrepreneurs, les intervenants ont désigné, tour à tour, l’agence de Béjaïa comme responsable de leurs déboires.
Dans cet ordre d’idées, ils ont soulevé, entre autres, les problèmes des délais de réalisation qui sont à leurs yeux contraignants, les problème de facturation et le non-respect des clauses du cahier des charges, les problèmes qu’il rencontrent sur le terrain avec les citoyens et les différents organismes publics et d’autres écueils qui les pénalisent fortement.
Pire encore, même les interventions d’urgence (incidents) datant de plus d’une année ne son toujours pas honorées et des créances impayées qui se chiffrent par millions de dinars, révèle-t-on.
Cette situation a poussé des dizaines d’entrepreneurs à fuir le territoire de la wilaya pour entreprendre dans d’autres régions où le climat d’investissement est plus propice, là, les intervenants ont observé que les wilayas limitrophes, à l’exemple de Tizi Ouzou, Sétif, BBA, Bouira et bien d’autres régions, sont des modèles au regard des conditions de travail et des rapports de symbiose qu’ils entretiennent avec les directions régionales des agences de Sonelgaz dans ces wilayas.
D’autres ont suggéré même, comme action de protestation, de geler carrément leurs activités.
Il y a lieu aussi de noter que cette situation a fait de la wilaya de Béjaïa l’une des régions – pour ne pas dire la seule – du pays où le taux de pénétration en gaz de ville est des plus infines, soit un peu plus de 18%.
D. S.