L’ANP accentue la pression

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Depuis environ un mois, les forces combinées quadrillent tout le territoire de la daïra de M’chedallah avec une occupation permanente de tous les points stratégiques du vaste maquis de la région, en soumettant en même temps au pilonnage des endroits soupçonnés abriter les groupes terroristes, particulièrement les monts de Chréa et Sebcha (Thamclahth) relevant du CNES Ahnif, Ath Mansour et El Adjiba, toutes les trois ayant des frontières communes avec la wilaya de M’sila.

Le maquis de Chréa, une réplique presque identique à celui de Boumhani dans la wilaya de Tizi Ouzou, a été de tout temps le fief des hordes terroristes en raison de son relief “imprenable”, fort accidenté, avec de nombreuses caches aménagées par l’ALN durant la Guerre de Libération. Aussi quels que soient les moyens utilisés par l’ANP, le maquis de cette zone n’a jamais été totalement nettoyé. C’est à partir de cette forêt que les sanguinaires programmaient toutes les incursions et où ils se replient après avoir accompli leurs forfaits. Par l’actuel déploiement d’envergure et durable, les responsables de ce corps de sécurité veulent acculer ces sanguinaires dans leur dernier retranchement et comptent les affaiblir en leur coupant tout contacte avec les relais qui leurs assurent la logistique, une stratégie qui a de très forte chance de donner un bon résultat dans le cas où elle est maintenue.

Le pilonnage systématique, doublé d’une occupation du terrain avec des barrages de “filtrage”, le tout sous une surveillance aérienne accrue, ne laissent pas beaucoup de chance aux criminels : si ce n’est l’artillerie qui les débusquerait, ça serait la faim et la soif. Ce redéploiement des militaires vient à point nommé pour contrecarrer une campagne de terreur déclenchée par les réseaux dormants en destillant rumeur sur rumeur et cela dans le but évident de réinstaurer un climat de peur et de terreur parmi une population qui n’a que trop souffert des exactions de l’intégrisme religieux, et en même temps destiné à remonter le moral aux troupes décimées par les coups de boutoir que ne cessent de leur asséner les forces de sécurité, le tout doublé d’un démantèlement systématique de leurs relais et réseaux de soutien.

O. S.

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