l Mercerdi passé, la salle Errich a abrité trois activités culturelles, qui, en apparence, diffèrent l’une de l’autre, mais en réalié cohérente et logique puisqu’elles consacrent toute la langue de l’Amusnaw. Le visiteur était convié d’abord à voyager à travers l’exposition qui retrace la vie de feu M. Mammeri, à découvrir un ungal, prix Apulée cuvée 2008 et à s’émouvoir avec Fadhma de Hamida Ait Lhadj.
Saisissant l’opportunité de cet anniversaire et à travers une exposition riche, la direction de la culture a voulu marquer une halte pour rappeler combien la dévotion intellectuelle de Mammeri qui a consacré sa vie pour la culture et la reconnaissance de la dimension amazighe en Algérie, mérite respect et gratitude.
Toujours dans le même ordre d’idée, la direction de la culture a honoré l’un des ses enfants qui a fait la fierté de la wilaya de Bouira pour avoir décrocher le prix Apulée du roman amazigh. En effet, notre collègue Ould Amar Tahar (journaliste) a été primé par la Bibliothèque nationale pour son roman Bururu. Un prix qui consacre officiellement la reconnaissance de la production romanesque kabyle.
Pour ce faire Aomar Reghal, directeur de la culture, et le directeur de l’institut régional de la musique, ont invité sur scène l’auteur de Bururu pour recevoir les cadeaux de reconnaissance et de félicitation,
Pour finir en beauté cette journée culturelle, la jeune dynamique Razika Ferhani qui incarnera le rôle de Fadhma, a bercé, en l’espace d’une heure, par sa voix mélodieuse toute l’assistance qui a ri, pleuré et applaudi Fadhma, cette femme humble mais fière.
Pour rappel le texte de la pièce Fadhma est de Ben Guettaf, adapté en kabyle et réalisé par Hamida Aït Lhadj, une femme de fer qui s’impose dans le domaine artistique par la rigueur et l’amour qu’elle porte à son travail.
La beauté du texte de Fadhma, qui est un condensé de sentiments de la femme algérienne, conjuguée à la belle prestation de Razika Ferhani qui, dans une langue maternelle parfaitement maîtrisée, a réussi à accrocher toute l’assistance. Même les arabophones qui se disaient ne rien comprendre à cette langue, ont fini par être happés par le jeu de scènes de la comédienne. Ils riront, pleureront et applaudiront Fadhma à travers Razika. C’est dire à quel point Hamida Ait Lhadj a réussi à donner une image positive de la femme algérienne, une femme dynamique, belle et rebelle.
A souligner pour finir que le Fennec d’or du meilleur second rôle a été attribué à Razika Ferhani, ce jeudi. C’est dire que le public bouiri lui a porté chance
Nadia B.