C’est du moins la conviction de la quasi-totalité des citoyens de cette circonscription meurtrie par l’insécurité et ce tragique feuilleton de “serial-kidnapping”.
Ainsi, exactement une semaine après la libération du jeune étudiant, fils d’un entrepreneur, par ses ravisseurs de l’ex-GSPC suite à une captivité qui aura duré 12 jours, voilà qu’un autre kidnapping vient d’avoir lieu dans l’après-midi, d’avant-hier. En effet, c’est le huitième enlèvement qui vient de s’ajouter à cette macabre comptabilité à Maâtkas. Dimanche, 16 h, le nommé Mohamed Belouis, 58 ans, modeste entrepreneur de son état, a été victime d’un enlèvement sur le CW147 reliant Maâtkas à Tizi-Ouzou et plus exactement au lieu dit “Guergair” jouxtant le tristement célèbre maquis d’Amjoudh, alors qu’il était à bord de sa Peugeot Partner. Le véhicule à été abandonné sur place puis récupérer par sa famille. On ignore, pour l’heure, le nombre d’individus armés qui ont surgi sur son chemin en plein jour. Nul témoignage ne nous est parvenue, exceptée la véracité de l’information relative à ce rapt. La nouvelle s’est répandue, hier-matin, telle une traînée de poudre à travers les quatre coins de la région. “Encore, un kidnapping !” Un climat de terreur et de psychose a vite regagné les mines.
La construction et l’indignation aussi. Le ras-le-bol est perceptible chez tous les citoyens qui ne cessent de s’interroger: “A qui le tour?” Devrions-nous rappeler que cette localité est prise en tenaille entre 3 importants maquis des acolytes de Abdelahar Benhadj, à savoir Amjoudh au nord, Boumahni à l’ouest et El Opaj au sud. Les CW 128 et 147 sont devenus de véritable coupe gorge. Les citoyens ne se déplacent que dans l’impératif, plus particulièrement la nuit. En tout état de cause, la population lasse de cette dramatique histoire de kidnapping, se doit encore d’attendre et de prier pour un heureux dénouement de ce 8e enlèvement qui a visé un petit entrepreneur.
Nous reviendrons dans nos prochaines éditions sur l’évolution de ce kidnapping de trop !
I. Lounès