L’incertitude plane sur la concrétisation du projet

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A cela s’ajoute l’impact économique que cela engendre à travers la réalisation de ces PPDR.

Néanmoins, quels que soient les efforts déployés, l’agriculteur en tant qu’acteur incontournable pour la concrétisation de ce programme est confronté aux exigences de la législation en vigueur pour accès aux crédits bancaires ruraux de la Badr.

Une situation induite par des conditions sociales difficiles des populations rurales en raison de manques de moyens financiers pour contribuer à cette région de développement agricole à travers les propos PPDR, dont le recours aux crédits de financement des actions individuelles est le plus souvent écarté, bien que la volonté d’adhérer à ce programme est manifestée auprès de la majorité des agriculteurs, particulièrement envers les secteurs d’élevages bovins, ovins et les plantations fruitières.

A ce titre, ils considèrent ne pas être en mesure de respecter leurs engagements envers un dispositif bancaire très rigide et ne peuvent par conséquent s’aventurer dans une issue incertaine bien que les actions les plus importantes, notamment celles à caractère collectif, sont à la charge de l’Etat.

Face à cette situation, il est permis d’avancer que ce programme peut se trouver dans une impasse et la réalisation risque d’être compromise si des mesures appropriées ne sont pas prises par les instances concernées pour lever ces contraintes auxquelles est confronté l’agriculteur et la législation bancaire.

Dans ce domaine précis et aussi stratégique on doit s’adapter aux réalités du terrain par une réforme qui doit répondre aux aspirations du monde rural par la mise en place d’un dispositif nouveau en allégeant la procédure d’accès aux crédits bancaires pour le financement de leurs actions individuelles, du fait que ces contraintes sont en grande partie responsables des retards dans le lancement des travaux du PPDR de Takliat, qui seraient d’ailleurs similaires aux autres PPDR de la wilaya de Béjaïa, d’où perte de temps et fonds gelés.

Au regard de ses objectifs à cours, moyen et long terme, le PPDR a pour finalité à travers la promotion d’activités économiques durables l’amélioration des conditions de vie des communautés rurales dans le cadre du développement humain, ainsi que leurs stabilisations. Il consiste également en une démarche spécifique d’accompagnement des populations rurales, notamment aux plans techniques, organisationnels et financiers, dans leurs efforts visant à rendre leurs activités économiques durables, génératrices de revenus, pérennes, et en mesure de leur assurer une meilleure sécurité alimentaire à travers l’exploitation rationnelle et une réelle valorisation des ressources naturelles, la préservation et la valorisation des différents patrimoines, la promotion de petites et moyennes entreprises, l’accroissement de la superficie agricole utile et l’amélioration de la productivité agricole.

Dans cette optique, M. Moncef Djenaï, chef de daïra de Kherrata, a tenu à ce que le PPDR de Takliat, dans la commune de Draâ El Caïd et le PPDRI de Tamalaht à Kherrata, se concrétisent et n’a pas manqué à ce titre de réunir tous les responsables impliqués dans la mise en œuvre de ce programme de développement rural et ce à plusieurs reprises, de manière à suivre l’état d’exécution de ces projets, de cerner les problèmes rencontrés et de soumettre aux autorités et responsables au niveau de la wilaya les contraintes qui constituent les préoccupations majeures de l’autorité de la daïra, mais aussi des bénéficiaires des projets, en particulier pour ce qui concerne le PPDR de Takliat dont les actions individuelles continuent à donner l’impression que l’aboutissement est loin d’être atteint bien que 38 dossiers sur 62 sont en étude au niveau de l’agence Badr de Kherrata.

En effet, lors de la récente séance de travail consacrée à l’étude de l’état d’exécution de ces projets, le chef de la daïra, qui s’est beaucoup préoccupé du sort du PPDR de Takliat concerné par les retards dans sa réalisation, a insisté surce qui concerne le déblocage des crédits de financement au profit des actions individuelles en s’adressant au représentant de la Badr de Kherrata sur les dispositions prises à l’effet de lever les contraintes soulevées, qui risquent au cas où elles perdurent d’influer négativement sur le devenir du projet dont sa concrétisation est liée à la réalisation de l’ensemble des régions, aussi bien individuelles que collectives.

L’intervention du responsable concerné ne fait que rappeler le dispositif reçu et en vigueur en faisant connaître que l’octroi de crédits obéit à des conditions et critères bien définis par l’existence de garanties quant à la solvabilité des bénéficiaires de ces crédits et la rentabilité du projet. En conséquence, toute demande est soumise à l’appréciation exclusive du comité de crédit qui se prononce après étude du dossier sur la suite à lui réserver, une position qui ferait abstraction de tous les éléments constituant le dispositif convention – instructions n°306 et 530 selon les observations relevées.

A la lumière de tout ce qui précède la conclusion finale, telle qu’elle a été déclarée, le projet PPDR de Takliat ne peut trouver une issue au blocage en matière d’accès aux crédits de financement qu’en réglant ce différend au niveau des textes régissant le dispositif à l’échelon supérieur : wilaya, ministère de l’Agriculture et des Finances, Direction générale de la Badr. Ce sont là les conditions à même de garantir une mise en œuvre effective de ce programme de développement rural, d’où la nécessité d’apporter des réformes appropriées qui seraient les mieux adaptés aux réalités.

Néanmoins, le comité technique de la daïra de Kherrata n’a pas manqué d’apporter sa contribution dans ce sens en faisant des propositions pour la levée des contraintes d’octroi de crédits de financement des actions individuelles qui s’articulent autour de trois suggestions, à savoir :

1- Mettre en place un fonds de garantie au même titre que celui de l’ANGEM : la banque débloque les crédits sans exiger des garanties.

2- Actionner d’autres fonds de garanties au profit des programmes PPDR-PPDRI.

3- Etudier les modalités de rendre le soutien octroyé aux actions individuelles comme soutien à l’investissement et non un soutien au crédit afin de surpasser le problème de solvabilité et de rentabilité (plantations, élevages).

En outre, il est primordial, toujours selon les propositions préconisées par le comité technique de la daïra de Kherrata, que la convention entre le ministère de l’Agriculture et la Direction générale de la Badr soit suivie par des textes d’application ou de décisions afin de clarifier le champ d’action et d’intervention de challenge des parties impliqués dans la mise en œuvre du programme PPDR. Enfin, pour ce qui concerne les actions collectives du PPDR de Takliat de Draâ El Caïd, l’état d’avancement du PPDRI de Tamalaht dans la commune de Kherrata. Sagissant des projets qui sont suivis régulièrement par le chef de la daïra avec son comité technique par des réunions périodiques, nous y reviendrons prochainement.

Slimane Zidane

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