« Ho ! » et débats à l’APW

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A propos du bilan des activités de la wilaya durant l’année 2007, les élus de l’assemblée populaire de wilaya ont affiché une moue d’insatisfaction au regard du volume d’investissement et des projets réalisés qui restent, de leur avis, en deçà des attentes de la population.

Une région, constate le P/APW « stigmatisée et marginalisée, isolée politiquement et socialement, martyrisée et meurtrie dans sa chair.» Un autre élu dira qu’elle est « un modèle-type de sous-développement.»

Le constat est à juste titre accompagné, de la part des élus, de révélations fracassantes sur une réalité que d’aucuns qualifient de « catastrophique.»

Ainsi donc, les projets pourtant inscrits et tant attendus par la population, à savoir une gare routière, un CHU, un quota conséquent de logements, un nouveau siège de wilaya et bien d’autres projets ne figuraient pas dans la communication annuelle du wali.

D’ailleurs, notent les élus, « le rapport d’activités établi par le wali relatif au bilan des réalisations de l’année 2007, confirme la situation de malaise général partagé et décrié par l’ensemble de la population.» Voulant appuyer leur argumentaire, les élus citent, à titre d’exemple, le cas des PCD, dont le taux objectif d’exécution atteint à peine 43%. De même, observent-ils, les plans sectoriels de développement « traînent des retards considérables » comme en témoignent les taux de réalisation qui oscillent entre 20 et 33%. Au-delà du taux de réalisation, les élus s’interrogent sur la pertinence des propositions faites par les diffèrentes directions de l’exécutif, lesquels, à leurs yeux « ne sont pas préalablement réfléchies et découlent d’un travail approximatif, car concernant ces secteurs, les inscriptions des travaux interviennent après la finalisation des APS et APD.» Dans leur analyse de la communication annuelle des activités de la wilaya, les élus ont noté que tous les secteurs accusent des retards considérables. A titre d’exemple, les infrastructures routières fournissent une preuve matérielle incontestable -à leurs yeux- de l’état du secteur rien qu’en faisant une comparaison entre l’état des routes dans les wilayas limitrophes et celui de la wilaya de Béjaïa.

La même situation est constatée dans les secteurs de l’urbanisme comme en témoigne l’état de délabrement avancé des quartiers et cités, du logement dont la demande dépasse largement l’offre, le secteur de l’hydraulique, le secteur du tourisme, sans omettre l’absence d’une stratégie à même d’encourager l’investissement et la relance économique tant attendue par les opérateurs économiques de la région.

Pour sa part, le wali de Béjaïa a déclaré aux élus que « le bilan physique des réalisations est acceptable et touche presque à tous les secteurs» tout en soulignant que « les réalisations auraient pu être plus riches n’était-ce le problème des assiettes foncières et les contraintes liées au relief conduisant souvent à des délocalisations occasionnant des retards dans les lancements.» Amen !

D.S.

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