Ce sont, en tout cas, les affirmations des différents organismes chargés de la production et de l’adduction de l’eau dans la wilaya. Ces prévisions, assez optimistes en somme, s’appuient néanmoins sur une nuée d’indices techniques et météorologiques capables de prévoir le régime approximatif des pompages et de situer avec une certaine précision les volumes de distribution. La wilaya de Tizi Ouzou continuera, en effet, de produire quelque 4,8 millions de mètres cube d’eau potable par mois, et compte tenu de la pluviométrie généreuse de cette année, et le bon état des nappes, le pompage des eaux depuis les forages ne devrait pas être perturbé, ce qui augure d’un été plus “généreux” que les autres. A se fier aux explications fournies par un cadre de la direction régionale de l’Algérienne des eaux (ADE), l’alimentation en eau potable dans la région a toujours été freinée par des facteurs indépendants de la volonté des structures chargées de le faire, à commencer par les délestages opérés par Sonelgaz. Quand on sait que la quasi-totalité des stations de reprise d’eau fonctionnent à l’énergie électrique, l’on saisit mieux l’étendue des répercussions négatives d’un tel procédé sur la distribution. Le vol des équipements de commande, la surconsommation et le gaspillage font le reste. Pour ce qui est des zones à fortes perturbations, notre interlocuteur, qui reconnaît les fréquentes coupures enregistrées dans ces périmètres, affirme toutefois que ces zones sont situées au bout des chaînes de production, ce qui gêne considérablement l’arrivée de l’eau jusque dans leur réservoir. Il est à noter, à cet effet, que ce mode d’alimentation (qui se fait à partir des forages vers les stations de reprise, puis vers les réservoirs) est spécifique à la wilaya de Tizi Ouzou, laquelle détient près de 18% du parc national des groupes de pompage, ce qui explique, d’ailleurs, l’énorme masse énergétique dépensée dans la région pour distribuer l’eau potable. A titre d’illustration, la chaîne de distribution de Sidi Ali Bounab, qui s’étend depuis Oued Bouguedoura jusqu’à Tizi Ghenif, fait un peu plus de 70 km de long, ce qui fait que des villages situés tout à fait au bout des zones connaissent de fortes perturbations. Ceci étant et en cas de persistance de la pénurie dans certaines régions, l’ADE compte recourir aux programmes de rationnement, et ce, dans la finalité de servir le maximum d’habitants à tour de rôle.
Ahmed Benabi
12 000 m3 d’eau supplémentaire
n Depuis le début du mois en cours, une partie de la ville de Tizi Ouzou est alimentée en eau potable depuis la nouvelle station monobloc de traitement d’eau du barrage de Taksebt. Cette nouvelle structure, qui desserrera inexorablement l’étau sur les autres réseaux de distribution de la ville, produira pas moins de 12 000 mètres cubes d’eau par jour, et ce, en attendant l’inauguration de la gigantesque station du même barrage qui sera chargée d’alimenter et la capitale et la wilaya de Tizi Ouzou.
A. B.