L’agriculture, un fléau succède à un autre

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Depuis un peu plus d’une décennie, au moins 95% des activités agricoles ont été abandonnées ; d’abord en raison de l’insécurité due aux hordes terroristes lesquelles écumaient ces zones, un fléau en nette régression, suite aux coups de boutoirs, que ne cessent de leur infliger les forces de sécurité. Les agriculteurs, mis en confiance par la présence des forces de sécurité sur le terrain et voyant le terrorisme perdre progressivement sa force de frappe, ont repris peu à peu l’exploitation de leurs terres et ont renoué avec l’activité agricole.

Hélas ! C’est compter sans un deuxième fléau succédant au premier, à savoir les hordes de sangliers, dont le cycle de reproduction effréné n’a nullement été perturbé durant toute la décennie écoulée-la chasse étant interdite. Le nombre de ces bêtes nuisibles ne laisse aucune chance à l’agriculture, réduisant à néant l’espoir des petits paysans d’améliorer, un tant soit peu, un quotidien des plus difficiles. La ténacité des agriculteurs à vouloir travailler leur terre malgré tout, n’a d’égale que la voracité des sangliers qui ne se contentent pas seulement de se remplir la panse qui peut contenir jusqu’à 60 kg de nourriture, mais une fois repus, ils achèvent de détruire tout ce qui leur tombe sous le… groin. Vaincus par ce nouveau fléau que rien n’arrête, les fellahs ont fini par abandonner, la mort dans l’âme, toute activité agricole à l’exception de l’olive que le sanglier n’arrive pas à saccager en totalité malgré les ravages qu’il y cause.

Le sanglier est sans aucun doute le seul animal à mettre au monde deux portées par année à raison de 15 marcassins par portée, de plus, il s’adapte à tout, contrairement aux chacals et la hyène en voie de disparition.

Tout cela contribue à un déséquilibre écologique catastrophique pour l’agriculture, en particulier les céréales. Le sanglier friand de larves du ver de terre et de certaines racines doit les rechercher sous terre et pour ce faire, il doit creuser, c’est pour cela qu’il se rabat sur les terrains labourés car faciles à retourner.

Aujourd’hui, l’unique solution qui reste pour combattre ce fléau est l’organisation de battues pour réduire le nombre de ces bêtes voraces.

Omar Soualah

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