En réponse à l’article paru dans les colonnes de votre journal en date du mardi 28 février 2008, relatif au décès de M. Boutache, je tiens avant tout à présenter mes sincères condoléances à la famille de ce dernier dont je partage la douleur.
Je viens par cet article, apporter un démenti formel sur toutes les accusations dont je fus victime d’une part, et d’une autre refuser catégoriquement l’image “boiteuse” qu’on veut donner à ce secteur de santé dont la remontrée fut toujours excellente.
En 19 ans d’exercice, le service de chirurgie viscéraledont j’ai la responsabilité n’a jamais été jusque-là montré du doigt, il a toujours été à la hauteur des différents évènements et fut un service de référence par son sérieux et son efficacité.
Je suis un chef de service conscient de la tâche qui me fut confiée et que j’ai la lourde responsabilité de mener à bien. J’ai toujours assumé mes responsabilités je me suis toujours opposé à toutes sortes d’anarchie, comme je n’ai jamais cautionné les insuffisances.
Je déclare solennellement aujourd’hui :
Ne m’être jamais retrouvé devant la femme du défunt avec laquelle je n’ai échangé aucune discussion, je suis incapable de la reconnaître. Si mésentente il y a, ce n’est sûrement pas avec moi, il y a donc erreur sur la personne.
• N’avoir jamais proposé aux parents du défunt (que je n’ai jamais vu aussi) un transfert vers une clinique privée en vue d’une intervention sous coelioscopie, mon secteur n’est pas encore doté de coelioscopie je ne suis donc pas encore initié à cette technique.
• N’avoir jamais ordonné ni établi de sortie au malade.
Le patient fut programmé au secteur deux jours après qu’il soit consulté, ceci afin d’effectuer auparavant un examen pré-anésthésique. La date de l’intervention fut connue et transmise au service où le malade fut hospitalisé, des témoins, pouvant affirmer mes dires, existent.
Ainsi, on se retrouve victime des aléas de la vulgarisation de la science qui expose ses disciples à une opinion publique qui s’autorise des diagnostics, pose des indications opératoire, situe les responsabilités, juge et condamne.
• Le drame de cette famille n’est que la face visible de l’iceberg, la face cachée recèle des vérités qu’il est temps de mettre à nue.
• La justice rétablira la vérité, et, surtout, situera la responsabilité car la bonne prise en charge d’un malade est l’affaire de tous.
Quant à ceux qui jouent le rôle de conseillers et oublient leurs obligations, je les invite à changer de métier car les deux sont incompatibles.
Pour terminer, je sollicite ma tutelle (qui fut toujours à notre écoute) de diligenter dans les plus brefs délais une commission pour :
1- Faire la lumière sur les moindres détails de cette dramatique affaire
2- Assainir définitivement un climat de travail qui commence à poser lourd sur nous et sur les malades.
Dr Z. T.
