Elles sont 2890 à diriger des entreprises

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Elles sont tout simplement le symbole de la réussite et ce, malgré les contraintes et les pressions, dans un milieu macho et sexiste qui n’est pas clément avec la gent féminine elles ont su s’imposer et créer leurs propres entreprises.

Ainsi, en raison des considérations sociales et les difficultés de s’imposer dans le domaine des affaires, la femme chef d’entreprise fait encore son chemin qui reste long et parsemé d’embuches. Virtuellement, les Algériennes pourraient être ce que dit d’elle le stéréotype qui les accompagne depuis la Guerre de Libération aux années de terreur les femmes les plus avancées du monde arabe et ce, dans le domaine public, les valeurs, la société sont pourtant violement masculins sous le diktat des hommes, qui, faute d’instruments politiques fabriquent un système où l’argument religieux, le machisme et la course à l’argent tiennent plus lieu de projets de société.de manière criante, l’Algérie est l’un de ces pays où le volontarisme politique armé des instruments qui ont fait leurs preuves ailleurs : code de la famille égalitaire, participation politique, parité dans les postes dirigeants donneraient aux algériennes les supports dont elles ont besoin pour affronter et surmonter les phénomènes sociologiques régressifs dont les mentalités qui accompagnent et nourrissent l’échec de la transition démocratique Alger ainsi la présence des femmes est assez timide comparée à nos voisines marocain et tunisiennes. en effet l’on compte 26 femmes au Parlement alors qu’en Tunisie et au Maroc elles sont respectivement 43 et 35, idem sur le plan économique et ce, nonobstant les efforts fournis par les associations et les chefs d’entreprises en citant surtout l’association Seve. Une étude réalisée à cet effet a démontré que les femmes ont moins de chance d’accéder au pouvoir et aux responsabilités, car le pouvoir qu’exerce aujourd’hui les patrons des entreprises sur l’Etat et le gouvernement est très influent dans la prise des décisions, la même étude ajoute qu’il faut surtout recommander aux pouvoirs publics de favoriser le principe du quota, Favoriser l’accession, égale entre les femmes et les hommes aux mandats électoraux et aux postes de responsabilité ainsi qu’aux fonctions électives.

Sur un autre registre on a enregistré 2 890 femmes qui dirigent des entreprises et 5 300 sont des commerçantes selon l’ONS ainsi, elles représentent 9,3% des commerçants exerçant légalement mais par apport aux sociétés le taux est relativement faible ne dépassant pas les 3,6% sur les 94 000 chefs d’entreprise actives au niveau national. Un manque qui s’explique par les considérations sociales et les difficultés de s’imposer dans le domaine des affaires. Ainsi la femme chef d’entreprise fait encore son chemin et la tranche d’âge la plus dominante dans ce créneau varie entre 39 et 54 ans représentant ainsi 25% de femmes, elles exercent particulièrement dans les grandes villes telles qu’Alger 9,2%, Oran 6,1%, Constantine 4,3% et Tlemcen 3,8%. Les activités de ces sociétés dirigées par les femmes sont exercées dans les services 36%,la production industrielle 26%,l’importation 16,4% et le commerce de gros 9,5%. Ces entreprises sont génératrices d’emplois avec plus de 360 000 emplois crées. Le secteur de la santé reste le plus convoité par les femmes selon une étude réalisée dans ce sens et qui révèle que sur les 13 000 femmes sondées plus de la moitié exerce dans ce secteur. Ainsi les percées de ce type se confirment dans d’autres secteurs et du point de vu du dynamisme social, les femmes paraissent plus disposées à assumer les mutations qui pourraient introduire le pays dans les espaces du développement et de citoyenneté. Or, ce volontarisme n’existe pas et tout le tapage fait ces dernières années sur le changement du statut social et professionnel des Algériennes n’a été que réformette de quelque impact social certes, mais sans incidence sur le recul de l’inégalité, l’arbitraire, la marginalisation, et la violence dont pâtissent les femmes.

Mais cette percée dans les professions nécessitant une haute qualification ne doit pas masquer la faiblesse de leur présence dans les postes de décisions politiques. Ces entreprises dirigées par des femmes marchent pour la plupart très bien comme le confirme Mme Abassia chef d’entreprise et partenaire de Sun micro système  » l’année dernière nous avons réalisé un chiffre d’affaire avoisinant les 10 millions de dinars” et ajoute que d’autre projets sont en prévision avec des partenaires étrangers. Et selon elle la réussite obéit à une seule devise  » une bonne qualité de service et une grande disponibilité  » tout en précisant le manque d’aides financières consacrées aux entreprises nationales.

Malgré la faible représentation des femmes aux différentes sphères de décisions, les progrès sont incontestables et on se doit de les saluer, et ce qui parait important, c’est que les femmes sont présentes dans la quasi-totalité des secteurs et en particulier ceux qui leur étaient traditionnellement fermés. Ainsi l’ouverture économique et la mondialisation ont permit à ces femmes de se frayer un chemin et de s’imposer en brisant tous les tabous et en chamboulant les mentalités. Pour l’association Afcare et Seve, l’objectif est d’œuvrer à la promotion des femmes aux postes de décisions pour cela, elles luttent contre les idées reçues qui freinent l’accès des femmes aux hautes responsabilités et ce sous le fallacieux prétexte que les hommes sont plus compétents.

Merbouti Hacène

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