Des commerçants dénoncent les lenteurs bureaucratiques

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Malgré le progrès technologique qui ne cesse de gagner du terrain dans différents domaines, lequel se traduit par l’informatisation des diverses institutions, économiques soient-elles, administratives ou autres et qui devait faciliter la tâche aux cols-blancs, notamment, Le problème des éternelles et interminables chaînes d’attente demeure entier.

Que ce soit à la mairie, à la poste, au niveau des banques ou toute autre administration, le citoyen doit patienter des heures durant pour une affaire, aussi simple qu’elle soit, ne serait-ce que pour se faire établir un quelconque document. La chambre de commerce de Tizi Ouzou n’échappe pas à cette réalité. C’est d’ailleurs le calvaire vécu au niveau de celle-ci, par certains citoyens de la région d’Azazga qui nous amène à évoquer le sujet. Ayant mal digéré ce qu’il ont dû subir ces derniers, qui se sont rapprochés de nous, ont tenu à décrier ce qui, d’après eux, se passe quotidiennement au niveau de cette chambre. “Il a fallu que je descende trois fois à Tizi pour qu’on me délivre mon registre de commerce”, dira l’un d’eux. La coïncidence aura en fait voulu que ces citoyens qui ne se connaissaient nullement, soient venus nous voir le même jour, comme s’ils s’étaient donné rendez-vous. Peut être que le fait qu’on soit au tout début de l’année, une période où ce service est très sollicité, a fait que ces citoyens se retrouvent dans la même situation dans la Chambre de commerce. Quoi qu’il en soit, ces citoyens, qui se sont retrouvés ainsi presque une dizaine à nous raconter leur “martyre”, avaient l’air bien plein d’amertume. “Imaginez que j’ai fait la queue pendant toute la journée sans qui je puisse régler quoi que ce soit de ce que m’a réveillé tôt le matin”. Ce dernier n’a pas pu en fait atteindre le guichet. “J’ai compris alors que je devais être là plus tôt. Je suis revenu le lendemain et j’étais sur place vers 7 h ; j’ai cru que j’arriverais, au moins parmi les premiers, mais grande fut ma surprise lorsque j’ai trouvé une longue file d’attente qui s’était déjà constituée. J’ai dû ainsi passer une demi-journée pour atteindre le fameux guichet”, a-t-il encore raconté. “Le comble, reprends un de ses compagnons, c’est qu’on doit attendre tous ce temps-là debout car ce qui est censée être une salle d’attente au sein de cet établissement n’est même pas dotée de chaises”. Il faut dire que c’est plutôt dure à supporter comme situation. Rester debout des heures durant à attendre son tour qui ne viendra peut-être pas. Pourtant, tous ces citoyens et leurs semblables affluent sur cette enceinte publique pour verser de l’argent. En fait, c’est surtout ce versement qui complique un peu davantage le calvaire de ces commerçants. En effet, ceux-ci, et après cette attente qui peut, comme l’ont expliqué nos interlocuteurs, durer plus d’une journée, se voient envoyer vers la banque d’à côté pour payer leurs redevances et revenir ensuite munis des reçus de payement. “Là aussi, ironisent nos interlocuteurs, ces malheureuses personnes sont appelés à refaire la chaîne, en se marchant les uns sur les autres”. “C’est un véritable parcours de combattant que nous menons pour régulariser nos situations, au risque de subir les affres de la réglementation”, conclut un de ces commerçant de la région d’Azazga, lequel a tenu à appeler les responsable du secteur afin de les inviter à prendre les précautions nécessaires pour soulager un tant soit peu cette frange de société.

M. O. B.

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