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Cinq jours de vacances forcées

Les élèves ont été renvoyés mercredi dernier, premier jour de neige, et sont restés chez eux cinq jours de suite.

Une situation qui tend malheureusement à se répéter chaque fois que le manteau blanc vient frapper à notre porte.

Plusieurs raisons, toutes aussi valables les unes que les autres concourent à faire des jours de neige autant sinon plus de jours de repos.

En effet, si la poudreuse s’est arrêtée de tomber vendredi dans la journée, ses conséquences, qui perturbent la vie des citoyens, ne s’estomperont que dans une semaine.

Les retards, déjà considérables, que subissent les écoliers sont accentués par le mauvais temps, empêchant les enfants et leurs maîtres de rejoindre les établissements scolaires. Les bus de ramassage scolaire sont restés cloués aux parkings car même si la route est dégagée, elle ne permet pas la circulation des autocars. Les quelques fourgons de transport qui se risquent à braver le danger du verglas matinal, ne suffisent pas à déplacer élèves et fonctionnaires.

Les accès aux établissements scolaires n’ont été dégagés qu’à partir de dimanche alors que les cours de récréations, recouvertes par des montagnes de neige, attendront encore quelques jours que le soleil vienne à la rescousse pour les dégager.

Les professeurs, résidant loin de leur lieu de travail, restent coincés chez eux, laissant “les enfants à la disposition de l’administration dont les effectifs ne permettent pas de faire face à plusieurs classes de permanence en même temps”, avoue un directeur.

Devant cette situation, il n’est pas aisé de “prendre la responsabilité d’admettre les enfants dans un endroit où il seront en danger, même en d’adonnant aux jeux”, estime un autre responsable que nous avons joint au téléphone.

Dimanche, les CEM et lycées n’ont pas assuré les cours bien que les élèves des classes de terminale du lycée Ben Boulaïd aient été admis jusqu’à dix heures. Après les grèves de protestation, légitimes faut-il le souligner, observées par les élèves, suivies de celles des enseignants, voilà que Dame nature s’en mêle pour charcuter une année scolaire déjà précaire.

Certaines de ces absences auraient pu être évitées si les revendications avaient été satisfaites à temps et si (encore !) des dispositions avaient été prises pour que les enfants rejoignent les bancs de l’école dans de bonnes conditions. Pendant ce temps, les élèves chanceux sont dans les classes à préparer leurs examens.

Quant aux candidats issus des régions isolées, ils attendront le retour du beau temps pour qu’on leur ressasse encore le discours sur l’égalité des chances.

Nacer B.

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