Le lycée se prépare activement à l’examen officiel

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Le bac, prévu pour le 7 juin prochain ne sera certainement pas comme celui de l’an dernier. Beaucoup d’encre a coulé ces derniers moments sur cette problématique. Les élèves des classes de terminale ont manifesté à travers plusieurs villes du pays pour dénoncer la surcharge des programmes et se sont surtout montrés très inquiets de la nature de l’examen qu’ils auront à subir. La tutelle, le département de Benbouzid en l’occurence, a tenu à rassurer ces candidats et a même mis sur pied une commission chargée du suivi et du taux d’avancement dans les programmes. Statistiques qui leur permettront de confiner des sujets qui peuvent être à la portée des candidats. Le lycée Khalès Slimane de Bechloul, a enregistré lui aussi, à l’instar des autres établissements du cycle secondaire, un mouvement de protestation des élèves de terminale. Ces derniers ont la trouille au ventre de se présenter à l’examen — et le programme n’est pas encore terminé. Pour cela, nous nous sommes rendus dans cet établissement scolaire pour nous enquérir de la situation. Là, son premier responsable nous a permis de mieux nous renseigner sur la démarche entreprise par le personnel pédagogique et administratif pour accompagner d’une manière efficace ces candidats à l’examen du baccalauréat. De prime abord, le proviseur de ce lycée nous apprend qu’avant l’entame de la rentrée scolaire, « j’ai pris le soin d’affecter à ces classes d’examen des professeurs jouissant d’une expérience conséquente. je n’ai pas lésiné sur les moyens dont dispose notre établissement pour répondre aux attentes de nos élèves. » Puis, notre interlocuteur nous fera part du suivi bimensuel avec ces enseignants sur l’état d’avancement dans le programme. Ce volet de coordination effectué avec précision, limitant le dernier cours dispensé de chacune des disciplines est adressé directement à la commission installée à cet effet par le ministère de l’Education. Voulant s’informer davantage sur l’éventualité d’aller au bout des programmes officiels, nous avons rencontré dans l’enceinte de cet établissement des enseignants de différentes matières. Melle Grim, coordinatrice des sciences naturelles nous déclare : « Comparativement aux autres établissements, nous sommes dans les normes concernant l’état d’avancement dans le programme. Sans la géologie, je suis persuadée que le programme sera terminé avant la date fixée par la tutelle, à savoir le 15 mai prochain. Néanmoins, ce chapitre de géologie risque de nous prendre à court. » A une question relative à l’état d’esprit des élèves, notre interlocutrice affirme : « Nos élèves n’ont pas peur du retard, mais de la manière dont se présentera le sujet. » Son collègue des sciences physiques, M. Dribine, enchaine dans le même ordre d’idées en disant : « Au rythme où vont les choses, nous terminerons le programme avant même les délais. Nous avons, moi et mes collègues, pris d’ores et déjà nos dispositions dès le premier trimestre. Des cours de renforcement et consolidation ont été dispensés et évidemment sans contrepartie les lundis après-midi et durant les congés. D’ailleurs, ajoute-il, nous avons à l’unanimité décidé de sacrifier nos vacances de printemps pour organiser des cours de pratique à nos élèves. » Cet éducateur, visiblement optimiste de décrocher des résultats honorables durant l’examen prochain particulièrement pour la filière scientifique, déplore en effet le niveau peu appréciable de celle de technique mathématique. Cette dernière est, selon cet enseignant des sciences physiques, victime d’une orientation aléatoire. Nos contacts se poursuivent alors avec les enseignants des langues. C’est la coordinatrice de langue française, Mme Abbas en l’occurence, qui nous apprend que : « Pour les scientifiques, nous terminerons le programme. Quant aux séries lettres et langues étrangères, il nous reste que deux projets que nous pouvons sans nul doute réaliser, du fait qu’ils ne sont pas chargés. » Notre interlocutrice, à l’instar de ses collègues, se montre déjà prête à sacrifier ses congés pour dispenser des cours de renforcement à ses élèves. Avant de quitter ce lycée, nous avons rencontré également des élèves de terminale qui nous ont livré leurs impressions. A ce sujet, Lyès B., de la série scientifique déclare : « Nos enseignants ne cessent de déployer des efforts pour nous aider davantage. En sus des cours qu’on assimile bien, nos prefesseurs nous invitent à des séances de consolidation et de pratique les lundis après-midi et même durant les congés. Ce qui nous préoccupe le plus, c’est cette nouvelle démarche à laquelle on sera confrontée durant l’examen. » Une élève de série lettres, Hizia.C, ajoute : « Nous avons affiché une résistance tout à fait compréhensible par rapport à une nouvelle approche. On ne sait vraiment pas comment les sujets seront présentés. Quant au programme, nous avons confiance en nos enseignants qui n’ont pas trainé la patte et qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour le terminer et le bien assimiler. » Notons enfin que cet établissement qui a enregistré l’an dernier un taux de réussite de 41,28% au bac est, selon les dires de son premier responsable, prêt à relever le défi pour décrocher des résultats honorables pour cette année. Son optisime réside dans le dévouement et l’abnégation de son personnel pédagogique.

M. Smail

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