On réclame la quote-part de 10%

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La grève déclenchée par les travailleurs de l’unité Mag-Sahel (ex-ENAFROID) de Corso était hier à son quatrième jour.

Le collectif des travailleurs en question s’insurge contre la décision du groupe Sonatrcov -dont ils dépendent- de ne leur accorder que 5% du montant de la vente de leur entreprise.

Et ils réclament à juste titre, pour reprendre leur expression, la quote-part de 10% prévue par l’installation du ministère de l’industrie et de la Promotion des investissements. Datée du 20 mars 2007 et référencée sous le numéro 367/SG/DAST/07, ladite instruction ministérielle stipule, en effet, que “la quote-part de 10% est représentée par des actions sans droit de vote ou de représentation au conseil d’administration de l’entreprise éligible à la privatisation” Les grévistes dénoncent, en outre l’opacité dans laquelle s’est déroulée la cession de leur unité. “Nous n’avons été informés qu’une fois l’unité cédée, dans des conditions ne garantissant guère l’intérêt des employés”, affirme un membre de la section syndicale de l’entreprise Mag-Sahel.

La décision émanant du groupe, Sonatrcov est qualifiée “d’abusive, illégale et contre-productive”.

L’inspection régionale du travail, destinataire d’une plainte émanant des employés concernés au nombre de 46, rappelle que la quote-part de 10% est garantie par l’Etat pour tous les employés d’unités publiques privatisables, “pourquoi nous prive t-on d’un tel droit”, clament les grévistes de l’ex-Enafroid.

Ils attendent avec impatience l’envoi d’une commission d’enquête ministérielle pour s’enquérir de leur situation

Salim Haddou

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